Poursuivant son périple électoral dans le cadre de la campagne pour la présidentielle, Louisa Hanoune, candidate du PT, s'est envolée, dans la matinée d'hier, du siège de sa permanence à Alger à la rencontre de la population de l'est du pays, celle des wilayas de Tébessa et Oum El Bouaghi. Louisa Hanoune, qui tente inlassablement de rappeler dans le sillage de sa propagande électorale «une menace fatale d'une intervention étrangère qui frappe aux portes d'une Algérie unie et indivisible», s'acharne contre «le processus de privatisation des entreprises publiques et du projet de réformes des structures économiques de l'Etat» et elle l'a fait savoir, en des termes virulents, à ses hôtes de l'est du pays qui étaient nombreux à venir lui prêter oreille. En effet, Louisa Hanoune a connu le même accueil triomphal aussi bien à l'intérieur de la salle Le Maghreb de la ville de Tébessa, où elle a tenu un premier meeting, qu'au niveau de la commune d'Aïn El-Beïda, dans la wilaya d'Oum El Bouaghi pendant son deuxième meeting populaire. La candidate du PT n'a donc pas mâché ses mots, qu'elle énonçait avec ferveur face à son auditoire, pour réitérer l'une des prises de positions basiques au sein de son parti «le PT m'a chargée en cette campagne électorale, de lever le voile sur le risque de la décomposition de la société sous la pression des rapaces étrangers, dans le but de généraliser le désengagement de l'Etat et de restreindre les dépenses sociales». La candidate du PT n'a pas manqué également de faire un étalage des principaux axes de son programme pour la présidentielle du 8 avril. Un programme où sont énoncées des solutions, se basant essentiellement sur «la réhabilitation des institutions et des structures de l'Etat» et, s'inspirant de cet idéal, ô combien cher aux yeux de Louisa : «Pour que vive l'Algérie dans sa double dimension berbérophone et arabophone». Les solutions que prône Louisa Hanoune quant au règlement de la crise multiforme qui sévit dans notre pays, relèvent, selon elle «du domaine du réalisable». S'appuyant sur le montant de 33 milliards de dollars que recèle actuellement le Trésor public, ainsi que la richesse naturelle et le patrimoine dont dispose l'Algérie, la postulante du PT à la magistrature suprême a estimé que «cette richesse, équitablement répartie et exploitée d'une manière rationnelle devrait conduire le peuple algérien à son épanouissement». Elle s'est engagée à Tébessa comme à Oum El Bouaghi de relancer le secteur de l'agriculture, principale vocation des deux wilayas sus citées. Louisa Hanoune a rappelé, en outre, à la population qu'elle a rencontrée, hier, son opposition farouche quant à la révision de la Constitution. Cette même Constitution étant ce qu'elle est, garantit dans son article 176, l'officialisation de tamazight sans passer par un référendum. Evoquant la situation en Kabylie, Louisa Hanoune déclare que «le contexte qui sévit en Kabylie n'est qu'une confirmation que le pays tout entier est assis sur une poudrière». «Il faut agir dans l'immédiat», a-t-elle ajouté à l'endroit de son auditoire, l'incitant à voter massivement le 8 avril prochain «pour l'amour de l'Algérie», conclura-t-elle.