Le président américain Bush doit effectuer sa première visite dans les territoires palestiniens et en Israël du 10 au 13 janvier. Il s'agira de son premier voyage dans ces régions depuis son accession à la présidence des Etats-Unis en 2001 et la première visite d'un président en exercice depuis celle de Bill Clinton en décembre 1998. Ce déplacement confirme l'implication personnelle de Bush dans le nouvel effort de paix engagé le 27 janvier entre Israéliens et Palestiniens en sa présence lors de la conférence d'Annapolis près de Washington. Sous l'impulsion, peut-être la plus forte donnée en sept ans par un président et une administration accusés de s'être détournés de la question, Israéliens et Palestinienne se sont entendus à Annapolis pour rechercher avant fin 2008 un accord de paix menant à la création d'un Etat palestinien. Mais si le président de l'Autorité palestinienne dit fonder beaucoup d'espoirs, le numéro un israélien est plutôt pessimiste, doutant même de parvenir à quoi que ce soit. Il sait de quoi il parle puisque c'est Israël qui bloque délibérément toute perspective de paix dans la région. Alors qu'Annapolis ouvre des directions pour l'établissement d'un Etat palestinien, Olmert vient d'autoriser la construction d'une nouvelle colonie juive à Jérusalem est. Plus provocateur que ça, il n'y en a pas. Alors que va faire Bush ? Sûrement pas forcer les Israéliens en cette période de campagne électorale aux Etats-Unis au sein de laquelle les lobbys juifs pèsent. D. B.