Alger et Paris ont convenu d'investissements à court et moyen terme et de contrats commerciaux pour un montant de 5 milliards d'euros, en marge de la visite du président Nicolas Sarkozy, qui s'est achevée hier. Ce montant inclut des accords signés pendant la visite de M. Sarkozy et d'autres qui doivent l'être dans un bref délai. Il s'agit de projets à un “stade très avancé” de négociations, considérés comme “acquis”, selon des sources françaises. Alger et Paris ont signé, par ailleurs, un partenariat pour l'utilisation et le développement de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, qui concerne la recherche, la formation, la production et la prospection d'uranium. Il doit générer des contrats industriels et commerciaux de montants élevés, mais difficiles à chiffrer. “Quelque 2 000 ingénieurs algériens doivent notamment être formés dans le nucléaire”, souligne une source française. La présidente du groupe nucléaire français Areva, Anne Lauvergeon, s'était rendue à Alger quelques jours avant la visite de M. Sarkozy pour des entretiens avec le ministre de l'Energie, Chakib Khelil. Sur ce montant total de 5 milliards d'euros, les investissements industriels français prévus à court et moyen terme, notamment par Total, Gaz de France et Alstom, représenteront environ 3,5 (5 milliards de dollars), qui s'ajouteront au stock actuel d'investissements français de 2,1 milliards de dollars. La moitié des nouveaux investissements concerne le secteur énergétique. Le montant de cette transaction commerciale est estimé à 2,5 milliards d'euros/an au prix actuel du gaz. Mais ce prix varie selon l'évolution du cours du pétrole, auquel le prix du gaz est indexé. 8 ans à partir de 2009, pour un montant total de 130 millions d'euros. Alstom a obtenu deux contrats pour la fourniture “clés en main” de tramways aux villes d'Oran et de Constantine, pour un montant total de 660 millions d'euros, dont 300 lui reviendront en propre. Le groupe avait remporté en 2006 un contrat de 356 millions d'euros pour la fourniture de 41 rames du tramway d'Alger. Une vingtaine d'entreprises françaises sont candidates au rachat d'entreprises publiques algériennes, notamment la 5e banque publique, le Crédit populaire d'Algérie (CPA). D'autres ont des projets de construction d'usines nouvelles pour s'installer en Algérie, comme Lafarge, Air Liquide ou Colas, dans le cadre du programme de réindustrialisation nationale lancé en janvier. Saint-Gobain, qui vient d'acquérir une plâtrerie à Biskra (Est), va racheter deux verreries publiques (Alvert et Sovest) et Air Liquide, une unité d'aluminium (Sidal). Le montant de ces transactions n'a pas été révélé.