À l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, la communauté estudiantine ne décolère pas tant que sa principale revendication, celle du “départ de la directrice des œuvres universitaires Hasnaoua (Douh)”, n'est pas satisfaite. Un slogan appelé à fédérer, mardi 11 décembre, des dizaines de milliers d'étudiants en colère, lors d'une marche pacifique, allant du campus Hasnaoua vers le siège de la wilaya de Tizi Ouzou, à laquelle la Coordination locale des étudiants (CLE) a appelé le 3 décembre 2007. Ainsi, après les graves incidents violents ayant opposé des agents de sécurité de l'université contre des étudiants dans nombre de campus, par le passé, les comités estudiantins ne cessent de tenir des rassemblements de protestation pour exiger de la direction générale des œuvres universitaires (DG Onou) la révocation de leur représentante locale après que “le sang des étudiants ait coulé au sein des campus de Hasnaoua et ex-Habitat lors de ces heurts”. À ce propos, l'on apprend qu'“un délai d'une semaine est accordé aux inspecteurs du ministère de tutelle afin de mener leur enquête et d'auditionner les administrateurs”. Passé cet ultimatum, la communauté estudiantine menace d'élargir son mouvement de protestation d'autant plus que, lit-on dans la déclaration de la CLE, “il a été constaté une volonté d'entretenir le pourrissement à travers la provocation des étudiants par certains fonctionnaires et agents de sécurité zélés à la solde de la Douh (menaces, agressions, distribution de tracts subversifs, etc)”. D'autre part, les étudiants relèvent l'intention du DG de l'Onou de temporiser au lieu de trancher ce conflit qui perdure. Un état de fait qui n'aura pour incidence que l'aggravation d'un contentieux qui n'a que trop duré. Une situation sur laquelle la CLE compte revenir lors d'une conférence de presse prévue ce matin à la bibliothèque centrale de Hasnaoua. A. B.