Les étudiants de l'université Mouloud-Mammeri s'apprêtent à battre le pavé de la ville de Tizi Ouzou, ce mardi 11 décembre 2007, pour réitérer la revendication du “départ de la directrice” des œuvres universitaires Hasnaoua (Douh), rappellent les animateurs de la Coordination locale des étudiants (CLE), hier matin, lors d'une conférence de presse tenue à Hasnaoua. Au terme de cette démonstration de force, qui ne sera qu'un remake de l'imposante marche estudiantine organisée l'année dernière à la même date, la CLE compte adresser au wali de Tizi Ouzou des doléances. Celles-ci ont toutes trait à la gestion des œuvres universitaires, la violence morale et physique à l'endroit des étudiants et l'accélération des travaux de réalisation du pôle universitaire de Tamda. Selon les conférenciers, la mobilisation restera de mise jusqu'à satisfaction des revendications estudiantines. “Nous ne sommes pas dupes, nous avons noté chez nos responsables et interlocuteurs une volonté manifeste de gagner du temps et nous avoir à l'usure. Notre détermination et notre vigilance resteront totales”, assurent-ils. Pour ces étudiants, “l'université Mouloud-Mammeri, connue pour sa contestation estudiantine, a été visée en de nombreuses fois de l'extérieur. Aujourd'hui, on nous réprime par la violence pour endiguer tout élan émancipateur. Nous saurons y faire face”. Enfin, notons que l'UMM-TO, avec ses 42 000 étudiants, compte s'inviter, à l'occasion de cette marche, au débat feutré initié sur la transcription de tamazight en langue arabe. Pour la CLE, les choses sont d'emblée claires, “cette option est définitivement exclue et nous allons nous y opposer fermement”. A. B.