Totalement contesté aussi bien par les hooligans que par le milieu sportif annabi, depuis son installation à la tête des Tuniques rouges, au mois de septembre dernier, l'entraîneur Ahmed Slimani a été limogé à l'issue de la rencontre ayant opposé vendredi dans la soirée l'usman au NAHD, qui s'est soldée sur un score de parité de deux buts partout. Ce limogeage “pour mauvais résultats”, dit-on, est intervenu en réalité à la demande pressente des supporters. Le départ du coach Slimani était prévisible depuis le naufrage des enfants de la plaine de la Seybouse à Aïn El Fouara, et les responsables du club n'attendaient simplement qu'une défaillance pour le mettre à la porte, selon des sources proches du club. À la fin du match face au Milaha, la tension dans les gradins avait atteint son summum. Les supporters annabis, très déçus, n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère en direction du coach Slimani, qui a été également chargé par les “officiels” de la tribune d'honneur. Ce faux pas est, de l'avis aussi bien des spectateurs, des techniciens que du staff dirigeant, d'ordre tactique et technique. Les gars du cours de la Révolution qui avaient pourtant une avance de deux buts sur l'adversaire du jour ont été rattrapés et ont failli même perdre la rencontre, en raison des changements opérés par l'entraîneur à la fin du match. Aux vestiaires, l'atmosphère était de mauvais goût après l'annonce de la destitution de l'entraîneur. Cette décision n'a pas été ainsi avalée par certains joueurs qui ont insisté quant au maintien de l'entraîneur. Mais ils ont été très vite rappelés à l'ordre : “Cette question est du ressort seulement du staff dirigeant et elle est indiscutable. Les joueurs sont des salariés et ne sont pas invités à donner leur avis.” Pour le moment, c'est l'entraîneur Noureddine Mezlini, un ancien de la maison, qui a été placé provisoirement à la tête de l'équipe, en attendant, fait-on savoir, de trouver un technicien de haut niveau. Depuis le début de cette saison sportive, on assiste, à Annaba, à une véritable valse des entraîneurs, du jamais vue en Algérie. Pour rappel, il s'agit là du troisième coach limogé en treize rencontres, après Latrache et Mouassa. Des videurs pour les journalistes Le métier de reporter sportif à Annaba est aisément des plus ingrats et surtout dangereux. Les journalistes chargés de couvrir la rencontre qui a opposé vendredi dans la soirée l'USMAn au NAHD ont été exposés à l'humiliation et à l'invective. En effet, en voulant se rendre à la salle de conférences pour accueillir les impressions d'après-match, ils ont été malmenés, voire agressés, sous les yeux des policiers, par ceux qui ressemblent beaucoup plus à des videurs qu'à des agents chargés de l'organisation par la direction du comité des supporters. B. BADIS