Les habitants des ex-bases de vie de Sonatrach implantées à Ben-M'hidi tirent la sonnette d'alarme pour attirer l'attention des autorités locales sur leur cadre de vie délétère. Ces chalets construits à la fin des années 1960 pour le personnel d'entreprises étrangères ayant participé à l'implantation de la plate-forme pétrochimique de Skikda et ensuite rétrocédés aux travailleurs de Sonatrach sont presque abandonnés depuis que cette dernière n'assure plus l'entretien et la gestion de ces camps après leur cession. Routes défoncées, un éclairage juste d'ambiance, éboulement de terrain, vétusté des canalisations d'assainissement et de l'AEP, déversement des eaux sur la chaussée impliquant des odeurs nauséabondes avec le spectre des maladies hydriques qui fait jaser les habitants, notamment du plus grand campus Tréco. En effet, la situation s'est empirée depuis qu'un entrepreneur a, malencontreusement, endommagé des buses, comme cela est d'ailleurs fréquent lorsque la pelleteuse pénètre les cités urbaines. Selon des habitants de l'un des camps, les eaux usées qui se déversent depuis plus de 45 jour prennent le chemin de la nappe phréatique qui alimente cette cité en eau potable causant même une altération de la structure de l'eau, la rendant impropre à la consommation sans la javellisation au niveau des habitations. Le vice-président du comité du quartier les Mimosas, nous dira que “Ben M'hidi est divisée en deux parties. Le côté corniche chouchouté et qui reçoit trous les égards parce qu'il accueille les touristes, et le côté ex-bases de vie, occupée toute l'année, délaissés si ce n'est quelques saupoudrages de petites opérations qui se font dans l'urgence”. Les membres de cette association font état de l'interpellation du wali à maintes reprises particulièrement à propos des déversements des eaux usées sur la nappe phréatique. De petites opérations ont été, certes, effectuées mais cette cité a réellement besoin d'un important projet de rénovation des canalisations souterraines sous-dimensionnées. Sachant que les VRD étaient conçus pour un nombre d'habitants bien inférieur à celui actuellement. Boukarine A.