Beaucoup d'encre a coulé ces derniers jours sur le possible transfert du milieu de terrain belouizdadi Mezouar Brahim Arafat vers le club oranais d'El-Hamri dans le cadre du mercato. Jusqu'à l'heure actuelle, rien d'officiel n'a circulé du côté des deux clubs si ce n'est certaines déclarations qualifiées de simples rumeurs. Pour en savoir plus sur ce transfert, Liberté s'est rapprochée du joueur en question qui se trouve actuellement à Hammam-Bou-Hadjar, lieu de sa résidence. Arafat qui nous a accueillis dans son superbe salon de thé évoque le sujet comme il n'hésite pas à répondre au président du Chabab qui a déclaré que “Mezouar a trahi le CRB”. Liberté : La phase aller vient de s'achever. Quel bilan faites-vous sur votre passage au CRB ? R. A. Mezouar : Contrairement à ce qui a été dit à mon sujet, je crois que mon passage au sein du prestigieux club de Laâqiba a été plus que bénéfique. C'est une équipe jeune et inexpérimentée. Je pense que j'ai fait l'essentiel pour aider ce club à ne pas connaître la situation que sont en train de vivre d'autres formations qui végètent au bas du tableau. Vous voulez dire que le CRB n'est pas en mesure de jouer les premiers rôles ? Le CRB n'est pas une équipe apte à jouer le championnat, et ce, au vu de la jeunesse de son effectif. Elle doit se contenter d'un objectif mesuré, celui du maintien. Cela ne va pas plaire aux fans du club, mais c'est la réalité. Le président Kalem a été catégorique en déclarant à la presse que Mezouar a failli à sa mission, celle de mettre votre expérience au service du club. Quel est votre commentaire ? Malgré tout ce qui a été dit dans les journaux, je peux vous affirmer que j'ai été d'un apport considérable. Même si je n'ai inscris qu'un seul but face à l'USM Annaba, il faudra reconnaître que tous les buts inscrits par mes coéquipiers l'ont été que grâce à mes passes décisives. On appelle ça de l'ingratitude. Votre président vient d'afficher ses prétentions. Il dit qu'il est prêt à vous libérer. Que répondez-vous ? Si l'on se fie à toutes les déclarations que le président Kalem a tenues devant des joueurs, et ils sont nombreux, je dois vous assurer qu'ils seraient déjà partis. Je connais bien la mentalité de Kalem. Je pense que ce ne sont-là que de simples déclarations tenues dans des moments de colère. Cependant, je peux d'ores et déjà vous affirmer que s'il est sérieux, je ferais dès à présent mes bagages. L'essentiel c'est que cela ne vienne pas de moi. M. Kalem doit comprendre que je ne suis pas un jeunot. Je n'accepterai pas de bêtises de cette sorte. Vous avez été sévèrement sanctionné par la LNF qui vous considère comme récidiviste. Etait-ce la raison qui a poussé Kalem à se passer de vos services ? J'ai été injustement sanctionné par l'arbitre, et ce, au moment où j'étais victime d'une agression. Même Karim Bakhti qui a tenté de me défendre auprès de l'arbitre n'a pas été épargné par ce dernier. Le trio arbitral a été catastrophique, et ce, au même titre qu'un grand nombre d'arbitres, exception faite de quelques-uns qui sont connus pour leur honnêteté. Comme ceux qui ont officié la dernière rencontre de coupe d'Algérie qui a opposé la JSK au MC El-Eulma ou le trio de la rencontre MCO-WAT. L'arbitrage en Algérie demeure l'une des raisons de la régression de notre football. Youcef Djebbari, le boss du MCO, s'est déplacé la semaine écoulée à Hammam-Bou-Hadjar pour votre éventuel transfert. Peut-on connaître où en sont les choses ? Il y a eu certes des discussions à ce sujet qui sont à un stade très avancé. Je ne vous cache pas que j'ai donné mon accord, à la seule condition que Kalem veuille bien me libérer. Si les déclarations de Kalem faites à la presse sont sérieuses, je peux vous affirmer d'ores et déjà que je serai mouloudéen dès la reprise du championnat. Avez-vous discuté des conditions financières ? On parle de la bagatelle de 600 millions de centimes que Djebbari aura mise sur la table pour s'attacher vos services... Sincèrement, non. Je pense que ce volet a été laissé en dernier lieu. Chaque chose en son temps. On s'est quitté sur cet accord de principe en attendant la réponse du président du CRB. Le souci majeur de Djebbari est de sauver le club. Pour cela, ce dernier compte énormément sur mon expérience qui peut être salvatrice lors de la phase retour. Même Eurico Gomez, l'entraîneur portugais du MCO, m'a contacté pour me dire qu'il est prêt à me voir dans son effectif. Certaines indiscrétions font état d'un possible retour vers le club émirati, l'Ittihad Dubaï. Qu'en est-il au juste ? Là aussi, je ne vous cache pas et je pense que Liberté est le premier quotidien à le savoir, les négociations sont très avancées avec les dirigeants de ce club du Golfe. Ainsi, si rien ne semble se dessiner d'ici quelques jours, je prendrais la décision de terminer ma carrière à Dubaï. M. L.