Le président du Front national algérien (FNA) M. Moussa Touati, a affirmé, samedi soir, qu'il était encore tôt pour parler de la présidentielle. Invité au Forum de l'ENTV, M. Moussa Touati a estimé que la priorité est à la recherche de solutions pour “restaurer la stabilité sécuritaire et fonctionnelle et rétablir le peuple dans sa place véritable”, soulignant toutefois que les congressistes l'avaient appelé à entrer en lice pour le prochain scrutin présidentiel. M. Touati a indiqué à cet égard qu'il appartenait au congrès, autorité suprême du parti, de décider de sa candidature, ajoutant que, pour le moment, il attendait de consulter le conseil national. Concernant la révision constitutionnelle, le président du FNA a estimé que cette question relève des prérogatives du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. À une question sur sa participation au gouvernement, l'invité de la Télévision nationale a répondu qu'il n'avait reçu aucune invitation à cet effet. “Nous ne pouvons pas anticiper sur les choses que nous ne connaissons pas. Nous attendrons et nous examinerons la question et nous jugerons surtout si les portefeuilles permettront au parti de mettre en œuvre son programme socioéconomique et culturel”, a-t-il dit. Pour M. Touati, le gouvernement et les partis majoritaires au Parlement “n'ont qu'à démissionner s'ils ne sont pas à même de faire face aux problèmes socioéconomiques dont souffre le peuple”. Par ailleurs, le président du FNA a affirmé que le président de la République jouissait de toutes les prérogatives constitutionnelles pour examiner les questions internationales et pour voir sous quel angle défendre les intérêts du peuple algérien, notamment en ce qui concerne les excuses de la France au peuple algérien pour ses crimes commis durant la guerre. “Cela ne signifie pas que le peuple algérien renonce à réclamer la reconnaissance des crimes commis à son encontre, nous sommes de ceux qui restent fermement attachés à cette exigence et nous ne sommes pas moins que la France qui a exigé des excuses de l'Allemagne”, a-t-il toutefois précisé. Concernant l'Alliance présidentielle, M. Touati a affirmé que cette dernière “obéit au principe d'occupation de postes plutôt qu'à celui de servir le peuple et l'économie”. À une question sur les militants d'autres partis évincés par leurs formations et recueillis par le FNA, M. Touati a expliqué qu'à la différence des autres partis, le sien a accueilli parmi ces personnes celles qui réunissent les conditions de probité. Mais, auparavant, ils doivent démissionner de leurs partis et s'engager à respecter le règlement intérieur du parti. Concernant son point de vue sur le projet de code communal, M. Touati a estimé que le retrait de confiance doit faire l'objet d'idées et propositions, la stabilité au sein des assemblées communales étant nécessaire, selon lui, pour la gestion des affaires du peuple, non pas celles des élus. R. N./APS