Le projet des autorités d'Alger, qui n'ont pas trouvé de meilleure alternative que celle de détruire le bâtiment la Parisienne, fait réagir la société civile qui refuse de se faire complice d'un attentat contre la mémoire architecturale de la capitale. Une pétition est déjà signée par 163 personnes, dont des architectes, des professeurs d'université, des journalistes, des artistes. Une simple expertise technique orientée, un vague justificatif de propriété et un marteau-piqueur vont certainement effacer une part de notre mémoire, de notre vécu, de notre art urbain, bref de notre patrimoine algérois. Demain, ce sont nos centres urbains, l'âme de nos villes, qui vont disparaître dans l'indifférence générale. C'est ce que nous lisons dans cette pétition qui se veut un SOS adressé aux autorités, conviées à faire preuve d'imagination pour ne pas faire subir à cet immeuble le même sort que celui de certains bâtiments de la capitale dont la démolition a défiguré totalement les rues où ils étaient construits. Faites quelque chose Monsieur le ministre de l'Habitat !