La Libye, traitée en paria pendant des décennies par les pays occidentaux, a pris la présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations unies, nouvelle étape de son retour sur la scène internationale dans sa quête d'une nouvelle respectabilité. La Libye, tout comme le Burkina Faso, le Costa Rica, la Croatie et le Vietnam, a été élue en octobre pour faire partie du Conseil de sécurité en 2008-09, les Etats-Unis ayant renoncé à s'y opposer après avoir bloqué deux précédentes tentatives. Par un hasard alphabétique, la Libye devient présidente du Conseil de sécurité le jour même où elle y accède, succédant à l'Italie. Chaque pays assure la présidence pendant un mois en suivant l'ordre alphabétique anglais. La Libye et le Burkina Faso ont été élus sans opposition après avoir été proposés par le groupe africain pour remplir les deux sièges africains devenant vacants le 31 décembre. À la différence des cinq membres permanents du Conseil de sécurité — Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, France et Chine — les membres non permanents ne disposent pas du droit de veto, mais une alliance de sept d'entre eux peut bloquer une résolution, même si elle est approuvée par les cinq membres permanents. Pour rappel, la Libye a déjà siégé au Conseil de sécurité une fois auparavant, en 1976-1977, et des diplomates rapportent que ses représentants se sont assidûment préparés à leur nouvelle tâche ces deux derniers mois. R. I./Agences