Il est tout de même curieux que le président de la FAF, Hamid Haddadj, dise devant les journalistes, à la fin des travaux de l'assemblée générale extraordinaire, ce qu'il ne prend pas le soin de mentionner dans le projet de statuts et de règlement intérieur de la Fédération Algérienne de football. En effet, d'une part, Haddadj annonce aux journalistes avec une aisance certaine que “le mandat du bureau fédéral de la FAF est renouvelable et qu'il peut être porté à deux ans”, et d'autre part, dans le document remis à l'assistance de l'AG, l'on ne trouve aucune trace de cette insertion du président. Dans l'article 33 du projet de statuts, concernant la durée du mandat, il est stipulé que “les membres du bureau fédéral sont élus par l'assemblée générale en son sein pour un mandat d'une durée de quatre ans…”. En vérité, il s'agit bien là d'une ambiguïté sciemment entretenue pour éviter tout simplement de dire clairement que le mandat du BF ne peut dépasser les quatre ans, c'est-à-dire un seul mandat. Pour s'en convaincre, il suffit de jeter un coup d'œil sur l'article 23 du projet de règlement intérieur qui définit les dispositions relatives aux élections, autrement dit les conditions d'éligibilité. L'article 23 stipule que “l'assemblée générale élit le bureau fédéral conformément à la réglementation en vigueur et aux statuts…”. Dans l'esprit du rédacteur de ce document, dont Liberté détient une copie, il est clair que par réglementation en vigueur, il entend parler bien sûr du décret 05-405 régissant les fédérations sportives. C'est sur la base de ce décret que la commission électorale validera ou non la candidature de tel ou tel postulant. Sachant que le décret interdit tout renouvellement de mandat pour le BF, la commission se verra obligée de rejeter la candidature par exemple du président sortant de la FAF. L'on comprend mieux dès lors le courroux du président de la JSK, M. Hannachi. S. B.