Les membres de l'assemblée générale de la FAF réunis en session extraordinaire ce jeudi à l'hôtel Dar Diaf ont adopté à l'unanimité les amendements des statuts et du règlement intérieur de l'instance fédérale. Ainsi, sur les 149 membres que compte l'AG, 105 présents aux travaux ont donné leur quitus aux amendements proposés par la FAF. Dans une brève déclaration, Hamid Haddadj a expliqué aux présents les points abordés lors de cette AGE. Les amendements tournent essentiellement autour de quatre principaux points de divergence entre les statuts de la FAF et le décret ministériel 05-405 du 17 octobre 2005 que l'ex-ministre, M. Yahia Guidoum, avait pondu avant son départ du gouvernement. Le premier point est lié à la composante de l'AG. La FAF propose au ministère de la Jeunesse et des Sports de garder l'ensemble des présidents des ligues de wilaya et régionales au sein de l'assemblée générale. “Ce sont elles qui font le développement et la vulgarisation du football”, dira Haddadj. Cette proposition est acceptée par le département de Hachemi Djiar. Le second point constituait une “difficulté majeure”, selon les termes du président de la FAF. Le MJS préconisait qu'en cas de dysfonctionnement grave de la FAF, il pourrait appeler à la tenue d'une assemblée générale, ce qui représente “une ingérence” dans les affaires de la FAF, selon la FIFA. À cet effet, l'amendement stipule que le ministre saisira le président de la FAF en cas de pépin pour convoquer une assemblée générale. Quant au troisième point, il a trait à la liste des experts désignés par le MJS que les dispositions du décret ministériel fixaient à 30% de la composante de l'assemblée générale, c'est-à-dire 40 membres environ. M. Haddadj a donc considéré que c'est une ingérence rejetée par la FIFA. À ce sujet, le patron de la FAF dira : “La FIFA n'a pas exclu les experts, mais à titre d'observateurs. Depuis l'indépendance, il y a toujours eu des experts à l'AG de la FAF. Nous avons demandé leur maintien.” L'amendement prévoit donc une baisse du nombre des experts qui passera de 40 à 20 membres, soit 14% au lieu de 30% de la composante de l'AG suggérée précédemment par le MJS. Enfin, le dernier point, ayant tenu en haleine toute l'assistance et qui a trait à la limitation d'un seul mandat pour le président de la FAF suggéré par le MJS, a été amendé en permettant au président sortant de la fédération de briguer un nouveau mandat de quatre ans, contrairement à ce qui est mentionné dans le décret ministériel 05-405. M. Haddadj a tenu à expliquer aux membres ce dernier point : “Dans le décret, s'il y avait un amendement à apporter, c'est celui en relation avec le premier mandat. Un membre élu peut briguer un second mandat. Il n'y a pas d'ambiguïté dans l'article proposé. Nous avons proposé deux mandats de quatre ans.” À signaler que la FAF a installé une nouvelle direction de contrôle et de gestion qui sera mise en vigueur dès qu'un club annoncera son passage officiel au statut de professionnel. Ambiguïtés persistantes autour de la durée du mandat Les 105 membres présents lors de l'AGE de la FAF se sont-ils conformés réellement au décret 05-405 comme l'exigeait le ministre de la Jeunesse et des Sports, notamment dans son point lié à la limite du mandat des présidents ? Dans le projet de statut et de règlement intérieur remis aux présents, on ne trouve nulle trace sur le renouvellement de mandat, comme l'a souligné Hamid Haddadj. “Dans le décret, s'il y avait un amendement à apporter, c'est celui en relation avec le premier mandat. Un membre élu peut briguer un second mandat. Il n'y a pas d'ambiguïté dans l'article proposé. Nous avons proposé deux mandats de quatre ans”, a expliqué le patron de la FAF. Alors que dans l'article 23 du règlement intérieur ayant trait à l'éligibilité il est mentionné que “l'assemblée générale élit le bureau fédéral conformément à la réglementation en vigueur et aux statuts…”, il est donc clair que les membres de l'AGE doivent se conformer inévitablement au décret 05-405, ce qui n'est pas le cas puisque dans l'article 33 du projet de statuts lié à la durée du mandat voté et proposé par les 105 membres. Il est clairement mentionné que “les membres du bureau fédéral sont élus par l'assemblée générale en son sein pour un mandat d'une durée de quatre ans”. Une telle ambiguïté pourrait entraîner des confusions, car la FAF aurait dû mentionner dans son article 33 la proposition réelle qu'elle a soumise aux membres de l'AG et qui consistait en un mandat de quatre ans renouvelable. Le MJS se penchera prochainement sur ces propositions et risque de rejeter l'amendement lié à un mandat renouvelable, pour revenir à sa proposition initiale, celle d'un seul mandat pour un président. Le décret prendra au moins une année pour être changé. D'ici-là beaucoup d'eau aura coulé sous les ponts. R. A.