Face à un manque d'intérêt flagrant des pouvoirs publics, l'association SOS Hépatite de Annaba tente, depuis plus de trois mois, d'obtenir audience auprès du directeur du CHU Ibn-Rochd, dans le but d'améliorer la prise en charge des personnes atteintes d'hépatite, en vain. En effet, les patients, issus pour la majorité de milieux défavorisés, affichent des réticences face aux contraintes liées au traitement telles que le coût très élevé, variant entre 16 000 et 20 000 DA. Aussi, le suivi du traitement étant relativement exigeant, les malades atteints d'hépatite n'ont d'autre alternative que de baisser les bras, avec tout ce que cela comporte comme risques de contamination de l'entourage et les graves conséquences qui se répercuteront sur la santé publique. “Nous demandons simplement la prise en charge de l'hépatite, comme le fait d'ailleurs la majorité des CHU du pays, en application des instructions de la tutelle. Le ministère de la Santé a alloué un budget spécial et demandé la prise en charge de cette maladie en application de l'instruction n°197/07 du 28/01/2007”, a déclaré M. Messibah, président de l'association SOS Hépatite qui, rappelons-le, compte des ramifications dans une trentaine d'autres wilayas du pays. Selon un autre membre de l'association, on estime le nombre de personnes atteintes d'hépatite, admises au niveau du service d'épidémiologie du CHU de Annaba, à près d'une centaine à attendre le début du traitement. Un traitement qui, faut-il le signaler, est conditionné par la détermination de la charge virale. Les médicaux directement concernés par cette maladie, dont le responsable du laboratoire, a clairement fait savoir qu'“il n'y avait aucune contrainte pour la prise en charge médicale de l'hépatite, pour peu que les moyens soient mis à sa disposition”. Et d'ajouter : “Une réunion entre le directeur du CHU et les médecins concernés par le traitement de l'hépatite était nécessaire afin de prendre les décisions qui s'imposent.” Pour les membres de SOS Hépatite, l'absence de concertation, qui prévaut jusqu'à aujourd'hui, constitue une sérieuse entrave quant à l'aboutissement de leurs revendications. Aussi, ils appellent à ce que les partenaires directement liés à cette maladie, à savoir les patients, leur entourage, les médecins, chercheurs, universités, associations ou encore les laboratoires pharmaceutiques, à s'allier pour lutter efficacement contre l'hépatite et ses méfaits dévastateurs. Hafiza M.