L'hépatite virale a été au centre des débats, récemment, à l'hôtel Safir. Députés, médecins et journalistes se sont rencontrés autour d'une table ronde sur cette pathologie silencieuse qui fait un ravage dans le monde et particulièrement en Algérie. Cette rencontre, à laquelle ont pris part différents intervenants, dont le docteur Nabil Debzi, spécialiste en hépatologie du CHU Mustapha Bacha et conseiller auprès de l'association, a été initiée par l'association «SOS hépatites» à l'occasion de son 6ème anniversaire et dont le combat de longue haleine a permis d'arracher pas mal de droits pour les personnes porteuses du virus. Abdelhamid Bouallag, président de l'association d'aide aux personnes atteintes d'hépatite virale, a plaidé à cette occasion pour la mise en place d'une stratégie de prévention contre cette pathologie et ce, afin de mieux protéger la population. Abordant la question liée au traitement, M. Bouallag dira que ses effets secondaires provoquent parfois une dépression nerveuse chez les patients. La transplantation hépatique est en butte au manque de spécialistes d'où, dira-t-il, la nécessité de faire appel aux spécialistes étrangers pour assurer la formation des médecins algériens. Il faut savoir qu'une opération de greffe à l'étranger coûte à l'Etat pas moins de 10 millions de dinars alors que son coût est dix fois moins cher en Algérie. De son côté, le docteur Nabil Debzi met le doigt sur un problème de taille à l'origine des infections, à savoir l'absence d'hygiène dans les hôpitaux. Le responsable du laboratoire microbiologique au CHU Mustapha Bacha a insisté, pour sa part, sur l'importance d'un dépistage précoce. Pour lui, l'acquisition d'équipements nécessaires et la formation de spécialistes en matière d'épidémiologie et de microbiologie s'avèrent urgentes. Des préoccupations qui seront transmises aux pouvoirs publics et notamment au premier responsable du secteur, ont promis les députés présents à la table ronde. A. B.