l L'hépatite B est la maladie sexuellement transmissible la plus répandue sur la planète l Elle est également la plus meurtrière. Actuellement, 350 millions de personnes sont atteintes d'hépatite B chronique l L'hépatite B provoque 2 millions de décès par an. La création d'une future fédération SOS Hépatites Maghreb est un des points débattus, hier, entre les trois présidents des trois associations maghrébines de lutte contre les hépatites, en l'occurrence le professeur Driss Jamil (Maroc), Abdelhamid Boualeg (Algérie) et le professeur Habib Ben Khalifa (Tunisie), lors du Forum Maghrébin des hépatites, organisé par l'association SOS Hépatite Maroc en collaboration avec SOS Hépatites France à Casablanca. Ce forum a été une occasion pour les représentants de malades des trois pays de faire l'état des lieux de cette grave maladie qui continue de tuer dans un anonymat total à travers le monde. L'objectif de cette rencontre est aussi d'échanger les expériences et discuter d'éventuelles actions communes à mener à long terme. Trouver des solutions sur les difficultés qu'ils rencontrent surtout en matière de prise en charge de malades a été aussi une question largement débattue. La présence de l'association SOS Hépatites France, représentée par Michel Bonjour, a été d'un grand apport pour les travaux de la table ronde en raison de sa grande expérience dans la lutte contre les hépatites. Une convention de partenariat a été, ainsi, signée, hier, entre les deux présidents des associations SOS Hépatites Maroc et SOS hépatites France. Cela se traduira, à l'avenir, par l'organisation d'actions communes à travers des campagnes de sensibilisation (newsletter, information par des supports, études cliniques internationales, collecte de fonds et soutien à des associations sur le terrain). Comme il a été question d'un possible élargissement de ce contrat de partenariat avec l'Algérie et la Tunisie et l'organisation de rencontres dans ces deux pays. Pour le professeur Driss Jamil, initiateur de cette rencontre maghrébine, ce premier forum est une opportunité « pour débattre de ce fléau que sont les hépatites B et C au niveau maghrébin et surtout discuter d'une stratégie pour lutter contre cette pathologie. Nous avons réalisé beaucoup d'actions à notre niveau pour faire connaître les hépatites, sensibiliser la population, soutenir les malades et défendre leurs droits, militer auprès des pouvoirs publics pour généraliser la vaccination et rendre les traitements accessibles, et promouvoir la recherche et nous avons encore beaucoup d'objectifs à réaliser au niveau local, voire maghrébin. Nous espérons redoubler d'efforts et tenter d'arriver à atteindre ces objectifs ». Au niveau maghrébin, la création d'une fédération SOS hépatites Maghreb a été réclamée avec insistance. Des propositions de création d'un site internet commun, la planification d'une journée nationale maghrébine de dépistage et d'information et l'association de la Libye et de la Mauritanie à la prochaine rencontre ont été notifiées. A noter que l'hépatite B est la maladie sexuellement transmissible la plus répandue sur la planète. Elle est également la plus meurtrière. Actuellement, 350 millions de personnes sont atteintes d'hépatite B chronique. L'hépatite B provoque 2 millions de décès par an. Heureusement qu'il existe un vaccin pour lutter contre le virus. S'il fait partie des programmes systématiques de vaccination des nouveau-nés dans 116 pays du monde (dont l'Algérie depuis 2003), le vaccin contre l'hépatite B reste malheureusement hors de portée des pays les plus pauvres où le virus est le plus présent. Le virus de l'hépatite C, qui évolue de façon silencieuse pendant des années, avant de s'exprimer sous forme de cirrhose ou de cancer du foie, inquiète sérieusement. Selon les estimations de l'OMS, 3% de la population mondiale serait infectée par ce virus. 70% des personnes contaminées développeront une hépatite chronique et seront susceptibles d'infecter leurs proches. En Algérie, la prévalence est estimée aux alentours de 3% également. Le virus de l'hépatite C se transmet principalement par voie sanguine. L'utilisation de seringues à usage multiple, mauvaise stérilisation de matériel d'endoscopie ou de chirurgie (soins dentaires, circoncision), pratique du tatouage ou du piercing avec du matériel non jetable sont les voies de transmission. Comme elle se fait par voie sexuelle ou de la mère à l'enfant en cours de grossesse.