Malgré le nombre élevé des inscrits au cours d'alphabétisation à Constantine — plus de 9 000 candidats, tous âges confondus — le déficit en matière d'encadreurs et de classes entrave toujours le bon déroulement de l'opération. Selon les chiffres de l'Office national d'alphabétisation, 300 enseignants ont été recrutés parmi les universitaires afin de prendre en charge cette mission. À ces derniers se joignent des volontaires engagés par l'office. Un nombre qui reste insignifiant quand on sait que beaucoup d'encadreurs n'arrivent pas à rejoindre leurs postes de travail, faute de moyens de transport. Car la majorité des classes se trouvent dans des régions éloignées de la ville. Seule la volonté anime ces jeunes qui attendent la régularisation de leur situation dans le cadre du programme national d'alphabétisation financé par le ministère de l'Education. Par ailleurs, le déficit en matière de classes se pose toujours. Certains directeurs d'établissement refusent de mettre à la disposition des associations activant dans ce cadre les classes inoccupées. Pourtant, l'année 2007 a été choisie comme date charnière pour le lancement de la stratégie nationale dont le but est de ramener le taux d'analphabétisme à un seuil raisonnable. À signaler que Constantine compte 130 000 analphabètes, soit 16% de la population. Ce qui reste quand même une calamité. Radia M. A.