L'opération connaît pourtant un véritable engouement de la part de la population. En effet, le nombre d'inscrits aux cours d'alphabétisation a atteint, cette année, 1 051 répartis sur 75 classes. Malgré l'importance du nombre d'apprenants inscrits en cours d'alphabétisation à travers la wilaya de Mila et l'engouement de la population, de nombreuses contraintes continuent à pénaliser les associations activant dans ce champ. Le nombre d'inscrits en cours d'alphabétisation a atteint, cette année, 1 051 dans les 75 classes de l'annexe de l'Office national de lutte contre l'analphabétisme à l'échelle de la wilaya de Mila. Toutefois, aussi important soit-il, ce chiffre n'incite toujours pas, semble-t-il, les responsables à prendre des mesures afin d'aplanir les difficultés qui freinent les efforts des associations activant sous la houlette de l'annexe de l'Office national de lutte contre l'analphabétisme. On déplore particulièrement les horaires des cours, qui ne sont pas toujours pour arranger les apprenants, spécialement les femmes en milieu rural. Il en est de même pour l'instabilité des enseignants recrutés, pour la plupart, dans le cadre de l'emploi de jeunes. En effet, les cours sont dispensés au-delà de 17 heures, ce qui pousse, pour des raisons compréhensibles, les femmes et les filles dans les campagnes notamment, à les “sécher”. D'où la nécessité, estime-t-on, de réfléchir à une meilleure formule pour conforter les concernées en zones rurales, où sont implantées 25 des 75 classes ouvertes à cet apprentissage. À ce handicap s'ajoute celui relatif à l'instabilité des animateurs. En effet, 58 des 75 animateurs des cours sont des contractuels engagés pour des durées de 6 mois, dans le cadre du dispositif d'emploi de jeunes. Ce qui signifie en clair que 58 classes doivent passer entre de nouvelles mains à l'expiration des contrats de leurs animateurs. Il va sans dire que cela ne peut faciliter la tâche des apprenants et moins encore favoriser un apprentissage efficace et harmonieux. Et pour lutter un tant soit peu contre les retombées de cette dernière carence particulièrement, l'organisme concerné vient de créer une cellule de suivi des animateurs, composée de 4 universitaires. La cellule en question aura pour tâche d'aider éventuellement les animateurs des cours afin d'améliorer leur rendement. Il est à signaler, enfin, que sur les 1 051 personnes inscrites, cette année en cours d'alphabétisation, 983 sont des filles, alors que le nombre d'analphabètes à l'échelle wilayale est évalué au dernier recensement (1998) à 169 522, dont 108 668 filles, soit 30% de la wilaya de Mila. K. Bouabdellah