Le président français Nicolas Sarkozy a réaffirmé hier le principe d'une politique d'immigration fondée sur des quotas, lors d'une conférence de presse à l'Elysée. “J'ai demandé au ministre de l'Immigration Brice Hortefeux (...) D'aller jusqu'au bout d'une politique fondée sur des quotas”, a déclaré le président français. “Cela fait trop longtemps qu'on en parle. Tout le monde sait que c'est la seule solution. Eh bien il faut franchir le pas, et arrêter de vouloir protéger les uns, ne pas choquer les autres. Avec cela, on n'a que des problèmes.” “La politique des quotas, a-t-il insisté, nous devons la mettre en œuvre, en fonction des capacités d'accueil, d'intégration.” Il a souhaité que chaque année, “devant le Parlement, on puisse débattre de la politique d'immigration” pour savoir “combien de personnes nous avons accueillies, combien de personnes nous voulons accueillir”. L'idée est de plafonner le nombre d'immigrés entrant chaque année en France, et de porter à 50% la part de “l'immigration de travail” au détriment de l'immigration “familiale”. Ce projet est jugé inacceptable par les organisations de défense des droits de l'homme, tandis que 74% des Français sont favorables à l'instauration de “quotas”, selon un sondage réalisé en septembre. M. Sarkozy a par ailleurs souhaité la création d'une juridiction spécialisée dans le droit des étrangers. À l'heure actuelle, le droit dans ce domaine relève de tribunaux ordinaires, non spécialisés, administratifs ou judiciaires, contrairement à d'autres domaines, comme le droit du travail, qui est appliqué par des juridictions spécialisées. R. I./Agences