La visite du président de la République à l'est du pays, annoncée par certains cercles, est reportée à une date ultérieure, a-t-on appris de sources proches de la Présidence. La visite qui vient dans le sillage de celle que le Président a effectuée au Sud avec comme principal objectif l'inspection des travaux des grands projets de son programme, et l'évaluation des chantiers de son second mandat. Son bilan du second mandat prélude à un troisième mandat dont les échos se sont fait entendre à partir du Hoggar. Loin d'avoir un soupçon de détail sur les véritables raisons de ce report, et si c'est une décision du Président lui-même. Dans cette probabilité, le motif serait sans doute lié au remaniement gouvernemental que la spéculation depuis des semaines le donnait comme imminent. Cette hypothèse semble l'emporter avec en prime des noms de partants pour différentes raisons. Dans le premier cas, on évoque un léger lifting qui épargnera la tête de Belkhadem. On prévoit alors cinq départs dont deux, Rachid Harraoubia et Amar Tou pour des raisons de santé, un troisième, celui de Mohamed Chérif Abbas, pour le scandale provoqué lors de la visite du président français Nicolas Sarkozy et, enfin, celui de l'Agriculture, Saïd Barkat, pour échec, celui du PNDA et Mohamed Maghlaoui des Transports. L'autre hypothèse est de voir un grand changement avec un départ massif de beaucoup de ministres. On parle de 12 ministres qui seront remplacés avec à leur tête le chef de l'Exécutif, Abdelaziz Belkhadem qui n'a pas réussi à s'imposer à son équipe. En effet, le gouvernement est traversé par des dissensions, une mésentente entre ses membres partagés dans leur appréciation au point de créer un malaise en son sein. Mais dans tous les cas de figure, les “hommes du Président” ne seraient pas touchés par le remaniement. Il est vrai que l'équipe actuelle, hormis quelques ministres dont le travail a été bien apprécié par le Président lui-même, a brillé par son immobilisme, d'où la nécessité de lui apporter des correctifs, un nouveau souffle pour achever l'immense chantier ouvert. L'équipe qui sera chargée de mener au bout le programme du Président sera plutôt technique. Or, le calendrier politique plaide pour l'installation d'une équipe à caractère politique pour porter la campagne pour le troisième mandat et la révision de la Constitution. Ce qui l'obligerait alors à choisir encore une fois parmi les partis qui le soutiennent et sont favorables à son troisième mandat. À moins que l'intérêt pour la réalisation du programme promis en 2004 l'emporte sur les autres considérations. Une perspective qui n'agréera pas les partis de l'Alliance présidentielle, surtout le FLN qui a fait de la révision de la Constitution et du troisième mandat pour Bouteflika son unique programme et préoccupation pour le très court terme. Djilali B.