Les 211 compteurs qui ont pris feu durant l'année dernière ont coûté à Sonelgaz près de 148 000 DA. Selon les responsables de l'entreprise, tous les incendies de compteurs constatés, n'ont aucune origine technique Durant l'année 2007, le nombre des incendies des compteurs d'électricité regroupés dans des colonnes montantes est dix fois supérieur qu'en 2006 où on a enregistré 27 cas dans les différents quartiers de la ville des Ponts suspendus. Ainsi, 211 compteurs ont été décimés dans des incendies en l'espace de 12 mois. Les causes restent généralement des infiltrations d'eau ou des défaillances électriques. Le phénomène des compteurs qui prennent feu, véritable bombe à retardement, devient de plus en plus inquiétant et laissent présager une véritable catastrophe notamment, en cette période hivernale. D'autant plus qu'aucun plan d'action n'a été mis en place par les instances concernées pour sécuriser les compteurs et les locataires. Ces derniers passent des moments d'angoisse indescriptible à chaque incident. Pour l'instant, l'entreprise Sonelgaz, propriétaire des compteurs, et l'Office national de gestion immobilière (OPGI), propriétaires des immeubles, éludent la question et préfèrent se rejeter les responsabilités. Selon les responsables de la Sonelgaz Constantine, tous les incendies de compteurs constatés n'ont aucune origine technique. Ajoutant que le déficit en matière d'étanchéité, une mission qui revient, selon lui, aux services de l'OPGI, sont derrières les centaines de compteurs partis en fumée. Des courts-circuits surviennent suite à l'écoulement des eaux dans les colonnes montantes des immeubles pendant la période hivernale, a-t-il soutenu. “Durant les pluies, certains immeubles dont les terrasses ne sont pas étanches ou dont les trappes d'accès, par négligence, sont restées ouvertes, laissent ainsi passer les eaux de pluie. Celles-ci s'infiltrent dans les colonnes montantes, atteignent les câbles électriques et provoquent inéluctablement des courts-circuits”. Les services de la Protection civile ont bien mentionné à maintes reprises des incendies de compteurs qui ont eu lieu en été. En août dernier, une catastrophe a été évitée de justesse à Bekira. Sur ce cas, notre source déclare : “Parfois, ce sont des inondations provoquées par certains locataires qui laissent leurs robinets ouverts. Là aussi, l'eau déborde et provoque Des incendies.” Qui est responsable de sécuriser ces regroupements, notre source avoue : “Je pense qu'une action concertée de tous les concernés s'avère nécessaire pour prendre rapidement des mesures.” Il est à souligner que le coût d'un compteur à deux fils, assure notre source, est de l'ordre de 7 000 DA, celui à quatre fils est estimé à 11 000 DA. Ceci sans parler de l'installation elle-même du réseau d'électricité que la Sonelgaz doit prendre en charge. Les 211 compteurs qui ont pris feu durant l'année en cours ont coûté à la même société prés de 148 000 DA. RAdia M. A.