Durant le dernier exercice, la direction de distribution de Blida a enregistré un taux de pertes en électricité de 304 gigawatts/heure, soit 110,3 milliards de centimes perdus, dont 49,4 milliards dus au piratage de l'énergie électrique. Assurer la pérennité de l'entreprise et offrir une meilleure prestation de service aux clients, tel est l'objectif majeur de la société de distribution de l'électricité et du gaz du centre (SDDC) qui, désormais, active depuis cette année sous un régime de concession, après avoir signé un contrat de performance 2010-2014 avec le groupe de Sonelgaz. Mais il se trouve que le pari de performance qu'a pris cette entreprise est difficile à réaliser du fait qu'elle rencontre d'énormes difficultés dans le recouvrement des créances estimées à 104 milliards de centimes. L'administration détient une grande partie de la dette. L'autre problème est d'ordre bureaucratique. Selon M. Mazri, directeur de la SDDC qui couvre 13 wilayas du Centre, plusieurs projets de réalisation de grande envergure se heurtent à des difficultés, à cause de propriétaires qui s'opposent à ce que ces projets, pourtant d'utilité publique, traversent leurs terres. De leur côté, les APC ne facilitent pas la tâche à l'entreprise. Les autorisations de réalisation des travaux se font délivrer avec l'intervention du wali pour obtenir le fameux OK. Durant le dernier exercice, la direction de distribution de Blida a enregistré un taux de pertes en électricité équivalant à 304 gigawatts/heure, soit 110,3 milliards de centimes, dont 49,4 milliards dus au piratage de l'énergie électrique. “49,4 milliards de centimes est l'équivalent de 25 mois de salaires pour les 607 agents de direction de la distribution de Blida”, souligne le directeur qui annonce une autre perte de 14,4 milliards de centimes qu'ont causée les travaux effectués par la DLEP et autres organismes en provoquant des dommages dans le réseau du gaz ou celui de l'électricité. “Cette situation nous affaiblit et obère notre trésorerie”, fait remarquer le directeur qui regrette aussi l'absence de coordination entre les différentes directions de réalisations, sans prendre en compte des précautions afin d'éviter tout désagrément que peut provoquer une agression sur les réseaux du gaz ou de l'électricité. Les incendies au niveau des regroupements des compteurs est un autre phénomène qui a pris de l'ampleur ces dernières années dans la wilaya de Blida, surtout durant la haute saison. Durant les premiers mois de l'année 2010, 10 incendies ont été enregistrés dans les cités où des colonnes montantes ont été complètement refaites après avoir pris feu. “On a peut-être une part de responsabilité dans la qualité de la réalisation des regroupements de compteurs, mais un incendie ne se déclenche jamais seul”, explique M. Mazri. En outre, le directeur critique violemment la direction de l'OPGI qui non seulement accuse un retard considérable dans la réalisation des colonnes montantes de gaz dans les nouvelles cités, mais néglige aussi les opérations d'entretien dans les anciennes cités comme les fuites d'eau dans les colonnes montantes, les cages d'escaliers et surtout les caves qui restent un facteur déterminant qui peut provoquer un danger réel dans les cités. Les statistiques de la direction indiquent que 11 personnes ont péri l'année écoulée, dont 9 par asphyxie et 2 par électrocution. Le taux de pénétration du branchement au réseau de gaz a atteint 70% dans la wilaya de Blida. Et le taux de couverture en énergie électrique a atteint 99.5%. En outre, la direction de distribution de Blida compte ouvrir d'autres agences commerciales dans les cités 550-Logements AADL Brakni, 8 665-Logements AADL de Soumaâ et une deuxième agence à Boufarik pour atténuer la charge sur la seule agence de cette ville qui compte un nombre de clients importants. Une enveloppe de 100 milliards de centimes est consacrée pour le programme d'investissement pour l'année 2010. Enfin, le directeur, qui promet un été sans délestage, prévoit la mise en place d'une cabine mobile (transformateur H/M tension mobile), la mise en place d'une cabine mobile au niveau du poste H/M tension d'El-Affroun et la réalisation du poste H/M tension 60/30 KV de Boufarik.