Les services de la Gendarmerie nationale ont démantelé à Boumerdès un réseau terroriste de “vidéo amateurs” appartenant à l'ex-GSPC. Les membres de cette cellule spécialisée dans la prise d'images des édifices publics cible des groupes terroristes ont été pris en flagrant délit. Deux des principaux responsables de ce réseau sont actuellement sous les verrous. Ils sont tous deux originaires de la commune de Bourouba, dans la wilaya d'Alger, et ils ont été arrêtés dans la ville de Boumerdès en leur possession de caméscopes et des téléphones portables munis de vidéo. L'un d'eux serait le “cameraman” qui avait filmé l'attentat ayant ciblé le 13 février 2007 le commissariat de la police de Boumerdès, ainsi que l'attentat perpétré l'été dernier contre une patrouille de la gendarmerie aux Figuiers, non loin de Boumerdès, et qui a coûté la vie à un gendarme. L'on se rappelle que les images de cette attaque, qui a eu lieu en plein jour, ont fait le tour du monde notamment des chaînes satellitaires. Lors de l'arrestation de ce réseau, les gendarmes seront surpris par le nombre des prises de vue réalisées dans la ville de Boumerdès. En effet, les terroristes avaient filmé, notamment les édifices publics comme le tribunal, la cour de Boumerdès, la daïra, le siège de wilaya, le secteur militaire, les sièges de la police et de la gendarmerie et plusieurs autres structures administratives. Cette cellule composée de terroristes, dont certains ne sont pas fichés, travaillait pour le compte de katibat El-Ansar, qui sévit dans la wilaya de Boumerdès et qui est derrière les attentats du 11 décembre commis à Alger, ainsi que ceux perpétrés dans la wilaya de Boumerdès. Selon nos sources, trois autres éléments appartenant au même groupe seraient toujours en fuite, mais sont activement recherchés par les services de sécurité. Ces terroristes remettaient à chaque fois leurs images et leurs films aux chefs terroristes de katibat El-Ansar et ceux de la zone II qui semblent avoir éprouvé des difficultés à pénétrer dans la capitale en raison des nouvelles mesures sécuritaires qui y ont été prises. C'est pourquoi ils ont décidé de se rabattre sur la wilaya de Boumerdès pour mener leurs attaques, comme cela a été vérifié il y a deux semaines à Naciria. Ainsi, le nouvel “émir” de la zone II Abdelmoumène Rachid, dit Hodheïfa El-Assimi, de Baraki qui a remplacé Harek Zoheïr tué en octobre dernier, envisageait de lancer des attentats kamikazes contre des édifices publics installés en plein centre de la ville de Boumerdès. La mission attribuée à cette cellule de “vidéo amateurs” consistait principalement en la récolte d'informations et la préparation du terrain pour des attentats à l'aide de bombes ou par le biais de kamikazes. Le GSPC a toujours opté pour cette technique qui consiste à filmer les cibles avant de les attaquer. On se souvient que les services de sécurité avaient trouvé sur le portable de l'“émir” de la zone II Harek Zoheïr des images du Palais du gouvernement. Par ailleurs, selon nos sources, les terroristes ont également mis en place, toujours au niveau de la wilaya de Boumerdès, un réseau spécialisé dans le vol de camions de gros tonnage. Ce réseau a lui aussi été démantelé et deux de ses membres arrêtés. M. T.