L'inaccessibilité au foncier et l'absence d'informations transparentes relatives au cadastre, faute d'une gestion claire des préposés à l'administration, sont deux importants griefs retenus contre les pouvoirs publics. Les contraintes rencontrées par les promoteurs privés du bâtiment sont toujours à l'ordre du jour si l'on se réfère au rapport transmis, dernièrement, à la presse par un membre de la Confédération générale des opérateurs économiques algériens (CGOEA), M. Lahmar Idriss. Ce document rappelle, une fois de plus, les difficultés qui freinent “l'acte de bâtir et la qualité du cadre de vie”. L'inaccessibilité au foncier et l'absence d'informations transparentes relatives au cadastre, faute d'une gestion claire des préposés à l'administration, sont deux importants griefs retenus contre les pouvoirs publics. À cela s'ajoute la méfiance des banques envers un secteur considéré “à hauts risques”. Selon le document, les dossiers sont gérés par ces banques au niveau central engendrant des lenteurs dans les études et le traitement des projets de financement. Selon les termes du rapport, tout le secteur se trouve au bord de l'asphyxie et risque de disparaître si des mesures rapides ne sont pas prises par les décideurs, afin de le remettre sur rails. Dans la batterie des mesures urgentes à prendre, en plus du traitement des questions relatives au foncier, au cadastre et aux financements, le rapport cite au moins 3 leviers importants. L'allégement des charges parafiscales dont le taux évolue régulièrement, allant de 29,25 en 1982 à 33,50 en 1999. Une meilleure régulation du marché des matériaux de construction de base comme le ciment, le rond à béton, les agrégats et le sable. La formation dans les métiers du bâtiment, intégrant les nouveaux outils scientifiques, pour améliorer la qualification de la main d'œuvre locale, point noir de tout le secteur du bâtiment. Enfin, l'encouragement de l'installation des artisans bâtisseurs dont l'absence est pour quelque chose dans l'absence de qualité architecturale, donc la dégradation du cadre de vie. Dans ce domaine, la confédération déplore le fait que malgré la présence d'architectes de haut niveau, les constructions actuelles ne retracent nullement notre identité “en intégrant des éléments tirés de nos valeurs historiques et culturelles”. C'est la seconde fois que la CGOEA s'adresse au ministère de l'Urbanisme et de l'Habitat pour tirer la sonnette d'alarme sur l'état des lieux dans le secteur privé, sans obtenir de réponses. Rappelons que cette association avait ratifié un protocole d'accord avec l'Union des lotisseurs et des promoteurs immobiliers du Maroc et l'Association syndicale des promoteurs immobiliers de Tunisie, le 30 juillet 2006 à Annaba. Hafiza M.