Quelques jours seulement après l'assassinat de l'imam de la mosquée Okba-Ibnou-Nafaâ d'Oum El-Bouaghi, les réactions ne se sont pas fait attendre. En effet, les imams ayant assisté aux obsèques du défunt, exerçant dans différentes wilayas du pays, à savoir Constantine, Oum El-Bouaghi, Khenchela, Tébessa M'sila, El-Tarf, Annaba, Alger, Béjaïa, Jijel, Souk-Ahras, Tamanrasset, Ghardaïa, Guelma, Skikda et Adrar ont, dans une pétition adressée au ministère des Affaires religieuses et des Waqfs, demandé la protection de l'imam par les pouvoirs publics lors de l'exercice de ses fonctions. Ces imams dénoncent et condamnent l'acte abominable de vendredi dernier commis contre la personne humaine sans aucun respect de la part de l'assassin, pour un lieu de culte (la mosquée), pour le mois sacré (mois haram), pour le vendredi et pour le jour de l'Achoura. Pour rappel, l'imam assassiné, originaire de la wilaya d'Adrar, a été enterré, selon ses vœux, à Oum El-Bouaghi ville où il exerçait. Il venait juste de rentrer des Lieux saints où il avait accompli son pèlerinage. Contacté, le nadhar des affaires religieuses de la wilaya d'Oum El-Bouaghi a refusé de faire un quelconque commentaire sur la pétition des imams. Ces derniers, a-t-il précisé, sont des fonctionnaires de l'Etat et sont protégés dans le cadre de la loi. Il condamne, néanmoins, l'acte et surtout le lieu où il s'est produit considérant la mosquée comme le refuge du voleur et de celui qui fait le mal, alors qu'en est-il pour les fidèles ? Il rappellera que l'inspecteur général du ministère de la tutelle est venu présenter les condoléances à la famille du défunt, mais n'a pas pu assister à l'enterrement, puisque arrivé à Oum El-Bouaghi peu après 17 heures. Feu M. Z. était parmi la baâtha du hadj. C'est la direction de la wilaya qui l'a choisi. Par ailleurs, un imam rencontré au siège de la direction de wilaya nous a déclaré que l'Etat doit prendre les mesures nécessaires pour la protection des imams durant l'exercice de leurs fonctions, en plus, ces derniers doivent résider non loin de leur lieu de travail. Et, il a demandé que la nadhara doit être en contact permanent avec l'imam pour connaître ses préoccupations. Ce cheikh Z. M. était disciple de la zaouïa coranique Sidi-Mohamed Belkbir. B. Nacer