La JSK a réussi, le plus logiquement du monde, à prendre le meilleur sur un MCO manquant visiblement d'inspiration et très loin du niveau qui était le sien dernièrement, grâce à une unique banderille plantée par l'omniprésent Moussa Saïb qui conclua, à l'heure de jeu, un superbe mouvement collectif par une très limpide reprise de volée successive à un non moins joli contrôle de la poitrine, qui ne laissa aucune chance à Açimi. Face à un Mouloudia en demi-teinte, les Kabyles ont affiché d'emblée leurs velléités victorieuses en pressant très haut les Hamraoua, chose qui leur a permis de se créer les occasions les plus franches de la première période par l'entremise, notamment de Saïb (12'), de Berguigua (24') et autre Ghazi (47'). Se contentant d'un jeu brouillon et de quelques rushes sporadiques, les Rouge et Blanc d'El-Hamri n'ont, pour leur part, jamais vraiment inquiété l'arrière-garde kabyle, quasi infranchissable et bien regroupée autour d'un impassible duo Zafour-Bendahmane. Ce qui devait donc arriver arriva, et la JSK qui faisait l'essentiel du jeu jusqu'alors réussissait à prendre à défaut son adversaire du jour à la suite d'un très joli travail collectif victorieusement conclu par le capitaine Saïb. La messe était, dès lors dite, et ni les entrées de Meçabih (55'), de Bermati (75') ou encore de Chaïb (85'), ni le forcing (tardif) de ses attaquants ne permirent au MCO de revenir au score et ce, même si le but marqué par Daoud Sofiane, refusé pour un hors-jeu très évident, fut longuement contesté. Ce fut, au contraire, Belkaïd, d'une échappée à la 76e ponctuée par un joli lob qui ricocha sur la transversale de Açimi (76'), qui faillit doubler la mise et donner plus de consistance au résultat technique. Henkouche : “C'est frustrant !” Une défaite qui, à première vue, a beaucoup touché le technico mouloudéen Mohamed Henkouche qui a déclaré à ce sujet : “Il est vrai que cette défaite est quelque peu inattendue, mais force est d'avouer que la victoire de la JSK ne souffre aucune contestation, je dirai, toutefois, que beaucoup de problèmes qui ont surgi dernièrement ont influé négativement sur le rendement de l'équipe, surtout sur le plan de la discipline. On a, en effet, beaucoup de mal à faire passer le message dans une équipe où quelque temps seulement avant la rencontre les joueurs se disputaient les maillots pour tel ou tel numéro. C'est vraiment frustrant !” Hannachi : “Nous avons prouvé...” Le boss de la JSK, Moh Chérif Hannachi, pour sa part, s'est montré très satisfait du résultat de ce classique. “Certains détracteurs du club ont voulu salir mon nom criant sur tous les toits que la JSK était une maison en feu. Or tout le monde a vu, aujourd'hui, une grande équipe kabyle qui est bien partie pour décrocher cette seconde place et honorer l'Algérie en champion's league comme elle l'avait si bien fait en coupe de la CAF. Nous avons prouvé aujourd'hui que la JSK est toujours debout et toujours conquérante, contrairement à ce que tentent de faire croire certains”, dira, en substance, le président kabyle, qui a invité les sociétaires de son club, y compris Jean-Yves Chay, à ne faire aucune déclaration. “C'est pour les protéger”, argumentera-t-il. A. K. HENKOUCHE DEMISSIONNAIRE ? Très marqué par la défaite de son club, Mohamed Henkouche était surtout indigné, voire même “découragé” par tout ce qu'il avait vécu, hier, avant et pendent la rencontre. L'interdiction d'accès au stade pour non-paiement des frais de location quelques heures avant la rencontre a contraint la délégation du MCO et celle de la JSK à patienter un bon bout de temps sous un soleil de plomb. Les disputes entre joueurs dans les vestiaires et surtout le fait d'avoir remarqué la présence de Christian Letard dans les tribunes du stade Embarek-Boucif ont, en effet, fait réfléchir Henkouche qui compte d'ailleurs se réunir cette matinée avec Djebbari pour “mettre les choses au point”, dit-il. Un départ du coach sus-mentionné n'est en tous les cas guère à écarter. A. K.