Les Cadres syndicaux ont prévu un rassemblement, le dernier jour de la grève, le 12 février, devant le Palais du gouvernement. Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a organisé, hier, au siège national du Snapap, une conférence de presse afin de faire part des conclusions de la rencontre avec le ministère de tutelle. En effet, le Cnapest avait rencontré lundi dernier le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, M. Khaldi, ainsi que quelques directeurs centraux. Cette rencontre a essentiellement porté sur deux points, à savoir la deuxième mouture du statut particulier de la Fonction publique et le préavis de grève prévue pour les 10, 11 et 12 du mois en cours. La conférence de presse a été animée par le secrétaire national à l'information et à la communication du Cnapest, M. Ali Lemdani, qui a détaillé l'objet et les circonstances de la rencontre avec la tutelle qui intervient après le rejet par le Cnapest de la première mouture du statut particulier, présentée à la fin du mois de décembre 2007. M. Lemdani rappellera que suite à l'intervention du ministre de l'Education nationale, un deuxième projet de statut particulier a été élaboré. Il précisera que le Cnapest émet certaines réserves quant à cette deuxième mouture. “Ce deuxième projet nous a été remis le 27 janvier dernier et, après étude, nous avons remarqué que certaines de nos propositions ont effectivement été prises en considération dans l'élaboration de cette deuxième mouture. Ceci étant, d'autres propositions n'ont pas été notées, nous avons donc envoyé une correspondance à la tutelle présentant certaines réserves, notamment concernant la classification, l'affectation par nécessité de service, le mouvement exceptionnel, la transparence dans le mouvement et la promotion des enseignants”, a-t-il cité à titre d'exemple. Néanmoins, la rencontre avec la tutelle a débouché sur de nombreux engagements et promesses. À ce sujet, M. Lemdani déclarera que, “sachant que le régime indemnitaire dépend du statut particulier, le Cnapest prend acte de ces positions, mais les enseignants qui resteront mobilisés suivront le cheminement du projet jusqu'à sa finalisation”. Malgré cette rencontre avec la tutelle, la grève est donc officiellement maintenue pour les 10, 11 et 12 février. M. Lemdani précisera qu'en ce qui concerne le dernier jour de la grève, à savoir le 12 février, il est prévu un rassemblement des cadres syndicaux devant le Palais du gouvernement. Le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, lors de cette rencontre, a, par ailleurs, émis le souhait de voir les enseignants grévistes assurer un service minimum au bénéfice des classes de terminale qui ont accumulé un sérieux retard, notamment à cause de la grève des enseignants, mais surtout de la grève des lycéens qui a tout de même duré quinze jours. À ce propos, M. Lemdani tient à rappeler que le Cnapest ne représente qu'une partie de l'intersyndicale et que sa bonne foi n'est plus à démontrer. “Nous sommes prêts à assumer le rattrapage du retard accusé, et ce, au cours des prochaines vacances scolaires, d'ailleurs nous l'avions déjà fait dans le passé. Cet élément de service minimum n'est pas un obstacle à nos revendications légitimes, mais, en contrepartie, nous attendons d'être associés à l'élaboration du régime indemnitaire et du statut particulier pour ne pas avoir à subir le fait accompli”, a-t-il déclaré, avant d'ajouter que “d'un point de vue macroéconomique, la hausse des salaires ne peut avoir aucun impact négatif. L'incidence financière est négligeable pour l'Etat qui, au lieu de poursuivre sa politique de subvention, devrait juste mieux payer les fonctionnaires afin qu'ils puissent faire face à la cherté de la vie. L'Etat doit libérer le marché et se contenter d'assurer son rôle de régulateur”, a-t-il conclu. Amina Hadjiat