La Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique a annoncé une grève de trois jours à partir de demain dimanche, pour revendiquer l'augmentation des salaires des fonctionnaires et l'annulation de l'article 87 bis du code de travail. Les bureaux nationaux de ces syndicats, a précisé la Coordination, organisent le 12 février courant un meeting pour sensibiliser les hauts responsables sur leurs préoccupations. M. Hadj Djillali, du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique, a indiqué samedi dans une déclaration, que l'instance maintient la décision d'une grève de trois jours qui est “un droit légitime” au regard de la situation désastreuse du pouvoir d'achat des fonctionnaires, selon lui. La Coordination, a-t-il ajouté, appelle les pouvoirs publics à augmenter les salaires et à annuler l'article 87 bis du code du travail qui constitue “la pierre d'achoppement” pour les petits salaires selon la nouvelle grille des salaires. La coordination demande également l'ouverture d'un dialogue “sérieux et responsable” avec le gouvernement sur les statuts des différents secteurs de la Fonction publique, outre le régime des indemnités et le relèvement du point indiciaire en fonction du pouvoir d'achat du simple citoyen. La coordination a de même appelé à régler la situation des enseignants à la retraite et des vacataires depuis 1990. Le porte-parole du Conseil des lycées d'Alger (CLA, non agréé) M. Mohamed Boukheta, a, pour sa part, estimé que la grève “est inévitable” car imposée par les mauvaises conditions socioprofessionnelles du fonctionnaire algérien, a-t-il dit. Pour M. Boukheta, la nouvelle grille des salaires “n'est pas conforme au pouvoir d'achat du citoyen. Il s'avère nécessaire, a-t-il dit, de la réviser et de pallier l'insuffisance qu'elle comporte par un nouveau régime indemnitaire”.