Des projets sont à l'arrêt dans la localité de Merouna dans la wilaya de Batna avec des conséquences négatives sur le développement local. Des projets lancés à coups de sommes colossales, censés répondre aux besoins de la population et améliorer leurs cadres de vie, sont à l'arrêt. Certains sont condamnés à demeurer d'éternels chantiers si des mesures urgentes ne sont pas prises dans les plus brefs délais. Le chef lieu de la daïra a bénéficié d'une gare routière pour 39,6 millions de dinars avec un délai de réalisation de 14 mois. Le chantier est à l'arrêt puisque le terrain n'est pas entièrement détenu par la direction de transport, maître d'ouvrage. Cette dernière s'est vue dans l'obligation de prolonger son chantier de huit mètres, une action qui devrait se faire dans le terrain réservé à la construction des logements sociaux. Leur demande s'est percutée à l'entêtement de l'entrepreneur qui refuse de dégager son matériel. Du fait, un projet qui devrait régler le problème du transport dans la région en faisant de Merouana un point de passage entre les wilayas de Sétif et de Batna est hypothéqué. Comme ce fut le cas pour l'emploi dans la région quand on a rasé ses terres agricoles. Au niveau du stade communal, l'impitoyable état de la piscine, abandonnée, est pathétique. L'infrastructure est devenue, tout simplement, une " décharge sauvage" alors qu'environ 3 millions de dinars ont été débloqués pour sa réalisation. Récemment en déplacement, le wali a trouvé , en face de lui, des jeunes manifestant leur colère face à cette situation. " Elle devait être notre seule source de distraction durant les longues journées de l'été mais voilà qu'on attend son ouverture depuis deux ans ", se plaint l'un d'eux. D'autres projets sont le symbole de la mauvaise planification et gestion des investissements publics. Un centre médico- pédagogique pour 80 millions de dinars, 19 projets qui entrent dans le cadre de la réhabilitation des routes pour à 142 millions de dinars, 328 locaux commerciaux à travers les quatre communes de la daïra, à savoir Merouana, Hidoussa, Qussour Belezma et Oued El Ma. Malgré le nombre impressionnant des entrepreneurs engagés pour réaliser ces projets, ni la qualité, ni les délits de réalisation ne sont respectés. Un travail plus sérieux doit être procédé par les cadres et élus locaux pour rattraper leur retard. F. Lamia