Les assises du tourisme ont plaidé pour “la création d'un établissement spécialisé dans le financement à long et moyen terme”, ainsi que pour “l'augmentation de la garantie” de la Caisse de garantie des crédits d'investissements dans ce secteur. Six grandes recommandations ont été faites par les Assises nationales et internationales du tourisme, qui se sont tenues les 11 et 12 février dernier à Alger. D'abord, la nécessité d'asseoir un schéma directeur de l'aménagement touristique (SDAT) à l'horizon 2025, pour assurer “la cohérence” des schémas territoriaux et sectoriels. Mais, le SDAT viserait également à “améliorer l'image de la destination Algérie” à travers le repositionnement et le remplacement dans le classement mondial. Il devrait en outre être accompagné d'une “carte numérique terrestre et maritime” destinée pour l'identification des gisements archéologiques et des monuments historiques. L'autre priorité concerne la mise en œuvre d'un “plan destination Algérie” qui intégrerait, outre les “stratégies de communication” reflétant “une identité propre et une image évolutive” du marché touristique national, la mise en place d'un “réseau de lobbying et de relais pour l'entretien et la préservation” de l'image de notre pays, et la redéfinition des “missions” de l'Office national du tourisme (ONT), avec le double objectif d'un “meilleur travail de proximité” vis-à-vis des opérateurs et de “la professionnalisation” de l'intervention de l'ONT. Un autre plan, le “plan partenariat public/privé” est également prévu pour, entre autres, “améliorer le traitement des touristes en amont et en aval”, “promouvoir des espaces de rencontres et de concertations” entre les élus locaux, les opérateurs du tourisme et le mouvement associatif, et “promouvoir une interaction effective” entre les différents secteurs. Le développement de la nouvelle stratégie en matière de tourisme impliquerait aussi, selon les professionnels, la prise en compte de pôles touristiques d'excellence (PTE) à construire dès cette année. Dans ce cadre, les 7 PTE, identifiés par le SDAT, permettraient “la restructuration du territoire” en termes de “potentialités” des sites, “d'atouts et d'avantages comparatifs”. Quant à l'excellence, elle serait adossée à des critères prenant en considération un certain nombre d'éléments, dont “la qualité des infrastructures”, “les niveaux de performance des services” et “la combinaison intelligente entre authenticité, terroir et innovation”. Enfin, la dernière recommandation concernerait “la Bourse des investissements et le financement opérationnel”. Dans ce dernier point, il est question notamment d'accès des banques commerciales aux ressources (à long terme) du Trésor public pour le financement de l'industrie hôtelière et touristique. Les assises du tourisme ont, par ailleurs, plaidé pour “la création d'un établissement spécialisé dans le financement à long et moyen terme”, ainsi que pour “l'augmentation de la garantie” de la Caisse de garantie des crédits d'investissements, actuellement plafonnée à 50 millions de DA, à un niveau en rapport avec “l'importance de l'investissement et l'étendue des projets hôteliers et touristiques”. Synthèse H. A.