Les retombées socioprofessionnelles positives de ce projet ouvriront aux jeunes chômeurs, de plusieurs wilayas de l'est du pays, de nouvelles opportunités de travail avec des milliers de postes d'emploi permanents, surtout au profit des universitaires. Le CPE vient de donner son accord définitif pour le lancement des travaux du projet du complexe de l'acide phosphorique. Ce projet de grande envergure, dont les travaux seront lancés incessamment, va booster, selon des experts miniers, le tissu industriel dans toute la région frontalière est du pays avec la construction de deux autres complexes dans la région de Djebel El Onk, wilaya de Tébessa, qui feront face à la forte demande en matière première. La production actuelle de phosphate au niveau du complexe précité est de l'ordre de deux millions de tonnes par an. Avec la mise en production du complexe de l'acide phosphorique, ladite demande en matière première atteindra six millions de tonnes par an. Autrement dit, le complexe minier de Bir El-Ater sera dans l'obligation d'augmenter sa production annuelle avec l'acquisition de nouveaux moyens humains et matériels. La production prévisionnelle à court terme serait de l'ordre de huit millions de tonnes par an, dont six millions de tonnes seront destinés à la transformation au niveau du complexe et deux millions de tonnes à l'exportation. Selon notre source, les réserves de notre pays en phosphate, surtout dans la région de Tébessa qui occupe le premier rang à l'échelle continentale, sont largement supérieures à la demande actuelle. Le nouveau complexe de l'acide phosphorique boostera l'extraction et imposera une nouvelle stratégie de développement pour faire pénétrer en force dans le marché international des produits miniers tels que le phosphate. Nos voisins tunisiens et marocains produisent jusqu'à vingt-quatre millions de tonnes par an, avec 80% de la production qui passe à la transformation, contre 20% destinés à l'exportation. Concernant le choix du site qui abritera ce géant minier, nos sources évoquent deux variantes. Celle du bassin de la région de Guelma, précisément Boucheggouf, et celle de Jijel. Les retombées socioprofessionnelles positives de ce projet ouvriront aux jeunes chômeurs, de plusieurs wilayas de l'est du pays, de nouvelles opportunités de travail avec des milliers de postes d'emploi permanents, surtout au profit des universitaires qui comptabilisent, à eux seuls, trois mille ingénieurs au chômage. Cette bouffée d'oxygène créera aussi un environnement social stable. Elle sera d'un grand apport, si le projet est bien intégré, dans la lutte contre la contrebande en instaurant un paysage socioéconomique sain. Par ailleurs, notre source précise que ce projet sera géré par une jointure entre Somiphos et d'autres opérateurs étrangers. Les firmes pakistanaises et celles indiennes, à l'exemple de Mittal Steel, ont déjà une grande expérience avec le groupe Ferphos. Tébessa compte parmi les wilayas les plus riches, surtout avec les dernières découvertes de pétrole et de gaz dans la région de Ferkane, à cent vingt kilomètres du chef-lieu de wilaya. Une meilleure exploitation de ces ressources naturelles et une bonne gestion des ressources humaines permettront à la région de passer d'un fief de la contrebande à un pôle économique par excellence. Hafid MAâlem