Ces deux dernières années, l'Agence nationale pour l'emploi (ANEM) a multiplié les initiatives locales en faveur de l'emploi, tant et si bien qu'elle a réussi à rendre l'espoir aux jeunes universitaires et aux chômeurs. Son siège ne désemplit pas. Il est constamment assiégé par les premiers comme par les seconds, et beaucoup rentrent satisfaits. C'est dire que cette institution de l'Etat s'est donnée de nouveaux moyens de lutte contre le chômage sans, pour autant, prétendre le résoudre totalement. Contrats préemploi (CPE), à durée déterminée ou indéterminée, emplois occasionnels ou saisonniers, cette agence ne laisse rien se perdre. Même au plus fort de la rareté des CPE (2000 seulement sur les 6000 attendus), les efforts se sont multipliés pour préparer demain. Tant et si bien que ANEM Annaba est arrivée à se classer en tête de liste des structures décentralisées du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale à travers le pays. « Je suis très satisfait du travail accompli et des résultats enregistrés par notre direction de l'emploi de Annaba en matière de lutte contre le chômage et de création d'emploi. Je m'engage aujourd'hui à faire le maximum pour satisfaire autant que faire se peut, la demande en CPE de cette wilaya », avait déclaré Djamel Ould Abbès lors de la conférence de presse animée à l'issue de sa visite de travail et d'inspection le 5 janvier à Annaba. De l'avis de tous, y compris des demandeurs d'emploi, ANEM Annaba mérite amplement le satisfecit de sa tutelle. Un mérite qu'elle doit non seulement aux 48 515 postes de travail créés en 2006. Elle le doit aussi à sa tentative réussie d'élargir l'éventail des pistes offertes pour la création directe ou indirecte d'emplois. Pour optimiser sa démarche auprès des entreprises et pour soutenir l'émergence de nouveaux gisements d'emploi, l'ANEM a regroupé les demandeurs d'emplois. Courant 2006, outre le recasement du plus grand nombre de demandeurs d'emploi, la direction de Annaba a axé ses efforts sur pérennisation des emplois créés. Novatrice, l'action de l'ANEM Annaba prend une nouvelle dimension en ce début d'année 2007. Le déficit des 6300 CPE enregistrés en 2006 et les 2500 demandes qui attendent d'être satisfaites depuis 2004/2005, les 3500 autres de 2006 ne sont pas synonymes de découragement pour les principaux acteurs de cette institution. Pas de découragement, même si 300 CPE, objets d'un accord de principe de Mittal Steel, n'ont pas été transmis par le ministère. Conformément à une convention signée par cet employeur indien, ces 300 CPE pourraient être transformés en contrats à durée déterminée. C'est dire que la cohérence des actions entreprises par cette direction a eu un impact positif sur la gestion de l'emploi à Annaba tout autant que l'application des dispositions de la loi 04/94. Cette cohérence prend pour critère fondamental le travail de terrain, les contacts permanents avec les entreprises recruteuses et le suivi des demandes et des recrutements. Dans ce contexte, ANEM Annaba semble tenir le rôle d'architecte dans l'élaboration des grandes orientations d'une politique locale au service de l'emploi.