Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a réussi à mobiliser l'ensemble de ses membres syndiqués à travers les wilayas de l'Ouest qui ont vécu, hier, une deuxième journée de grève à l'appel de leur syndicat. À Sidi Bel-Abbès, le mouvement de protestation est l'expression d'un “énième bras de fer entre les travailleurs et les pouvoirs publics qui persistent à faire la sourde oreille”, estime notre correspondant. De son côté, le secrétaire général de bureau de wilaya du SAP a dénoncé, hier, “la tentative de dévalorisation de la profession paramédicale par le ministère de tutelle”. Dans la wilaya de Tiaret, les paramédicaux ont massivement répondu au mot d'ordre de grève de deux jours du SAP. Notre correspondant note une large mobilisation des travailleurs du paramédical, lesquels ont paralysé la majorité des secteurs sanitaires de la wilaya et du chef-lieu de wilaya. En revanche, le mouvement de grève n'a pas réussi à mobiliser les paramédicaux dans la wilaya de Mascara, relève notre correspondant. À peine 20% des paramédicaux affiliés au SAP ont répondu favorablement à l'appel de leur syndicat. Au niveau des secteurs sanitaires, les paramédicaux ont normalement vaqué à leurs occupations professionnelles. À Oran, la grève nationale des paramédicaux a été globalement suivie au niveau des secteurs sanitaires où le SAP est fortement présent. Il s'agit de la clinique d'ophtalmologie du boulevard Front-de-Mer, des secteurs sanitaires d'Aïn El-Turck et d'Es-Sénia. Au niveau du CHU, le mouvement de grève n'a pas eu un écho positif parmi les paramédicaux. Cette situation est motivée par la forte implantation de syndicats représentant diverses tendances syndicales. La plate-forme de revendications concerne l'élaboration d'un statut, la revalorisation des salaires, le perfectionnement médical des paramédicaux et le droit pour ceux-ci à une formation universitaire performante. K. R.-Y., R. SALEM, A. BOUSMAHA, A. B.