En prévision de la rentrée scolaire 2008/2009, le ministre de l'éducation nationale et celui de l'Habitat et de l'Urbanisme Boubekeur Benbouzid et Noureddine Moussa, ont assisté, hier, à la conférence régionale de l'éducation regroupant les directeurs de l'éducation et les DLEP des 15 wilayas de l'Est, tenue à Constantine. Les deux ministres ont affiché clairement leur mécontentement quant à la faible cadence des travaux de réalisation des infrastructures scolaires à l'est du pays. Deux commissions d'enquête seront dépêchées incessamment dans les wilayas de Biskra et Jijel, afin de s'enquérir de la situation et des motifs du retard enregistré. Aussi, les responsables des deux secteurs des wilayas de Khenchela et El-Tarf seront entendus devant la tutelle. Des solutions d'urgence leur seront proposées pour régler les problèmes signalés au sein des deux wilayas. D'après le rapport présenté lors de la rencontre d'évaluation, la wilaya de Khenchela n'est en mesure de livrer que 4 CEM, sur un total de 19 établissements inscrits depuis 2005. Tandis que pour la wilaya d'El-Tarf, les projets retenus pour la prochaine rentrée scolaire ne seront pas achevés, car le taux de réalisation ne dépasse pas les 20% jusqu'à présent. Le directeur de l'éducation de la wilaya de Taref a proposé l'injection de 70 salles de classe au niveau des établissements déjà existants pour faire face au déficit, sinon il n'est pas question de parler d'une rentrée scolaire 2008/2009, selon ses déclarations. Par ailleurs, des instructions fermes ont été données aux responsables de l'ensemble des wilayas de l'Est afin d'accélérer la cadence des réalisations. D'autant plus que la prochaine rentrée scolaire ne sera pas facile, le nombre d'élèves connaîtra un pic. Les écoles devront accueillir un million 650 mille élèves. Les besoins en matière d'infrastructures sont de l'ordre de 387 CEM, 2 500 nouvelles classes. Pour l'est du pays, la tutelle table sur la réception de 123 établissements du cycle moyen et 8 825 salles de classe. Pour M. Benbouzid, la réforme initiée, il y a maintenant cinq années par son département, atteindra à l'occasion de l'arrivée de ce double effectif au cycle moyen une de ses plus importantes étapes, qu'il n'a pas hésité à qualifier lui-même de “véritable tsunami”. Un terme utilisé beaucoup plus pour mobiliser les différents acteurs en charge de ce vaste chantier que pour exprimer une vision chaotique de ce que va être la prochaine rentrée scolaire, a-t-il précisé. Pour sa part, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa, a mis l'accent sur la nécessité de plus d'efforts en matière de planification et de suivi, estimant que la qualité des ouvrages reste indispensable à travers une architecture adaptée à la fois aux exigences de la modernité et à la richesse de notre culture. À signaler qu'un budget conséquent a été consacré à la prochaine rentrée scolaire, avoisinant les 40 milliards de dinars. radia A.