Le prix du panier Opep (composé de douze variétés de pétrole de pays membres de l'organisation) a augmenté mercredi à 94,23 dollars le baril, a indiqué jeudi cette organisation pétrolière basée à Vienne. Le prix du panier, qui est toujours publié avec un jour ouvré de décalage, a dépassé de 1,59 dollar le précédent record établi le 3 janvier dernier. Les cours du pétrole ont commencé à redescendre de leur sommet jeudi à New York sous l'impact d'une forte reconstitution des réserves américaines de brut, après avoir volé de record en record pendant deux séances consécutives. Cependant reprenait, hier à l'ouverture des marchés, leur hausse vers les récents records, soutenus par les inquiétudes persistantes soulevées par le bras de fer entre le géant pétrolier américain ExxonMobil et le Venezuela, ainsi que l'annonce d'attaques dans le nord de l'Irak. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord (livraison en avril) s'échangeait à 97,22 dollars, en hausse de 98 cents, alors que sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude (livraison en avril) prenait 59 cents à 98,82 dollars. La tendance étant à la hausse malgré la détente des fondamentaux, “les cours restent soutenus par l'affaire ExxonMobil et les incidents en Irak”, précisent les analystes. S'ajoutant à une vague d'achats spéculatifs et à d'autres menaces sur l'offre — les violences au Nigeria et l'hypothèse selon laquelle l'Opep pourrait baisser sa production en mars pour parer à une baisse de la demande —, la querelle en cours entre le Venezuela et le géant pétrolier américain ExxonMobil a emmené les prix à de nouveaux sommets cette semaine. Mercredi, les prix avaient atteint 99,22 dollars à Londres et 101,32 dollars à New York, dépassant ainsi la barre des 100 dollars à deux reprises en moins d'une année.