Longtemps considérés incurables, les patients atteints de la maladie de Parkinson doivent beaucoup au neurologue algérien, installé à Grenoble; en effet, le professeur Benabid a développé des stimulateurs révolutionnaires. “Je ne pouvais même pas marcher. Après l'opération que j'ai subie, la semaine dernière, je peux enfin marcher. Je remercie, le Professeur Abdenbi qui a réussi à me redonner une deuxième vie”, affirme une patiente récemment opérée à l'hôpital Zmirli à El- Harrach. Justement eu égard aux prouesses réalisées par le service de neurochirurgie de cet établissement hospitalier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Amar Tou, a effectué hier, une visite d'inspection pour s'assurer des objectifs atteints par cette structure. “Voilà 18 mois, lors d'une précédente visite, l'équipe de neurochirurgie s'était engagée à réaliser des implantations de stimulateur au profit des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Le ministère de la Santé a tenu ses promesses en dotant le service de tous les équipements nécessaires et je constate que l'équipe médicale a pour sa part relever le défi”, affirme le ministre de la Santé. Le Pr Abdenbi estime pour sa part que cette technique très moderne a permis déjà à 9 malades de recouvrer des facultés physiques qu'ils avaient perdues. Il présente au ministre les équipements acquis pour réaliser désormais ce genre d'intervention très pointue. “Ils sont rares, de par le monde, les services qui peuvent effectuer de telles opérations initiées par le Pr algérien Benabid, et ce, depuis le début des années 90. Aujourd'hui, et grâce aux équipements octroyés par le ministère de la Santé et à l'aide de l'inventeur de cette technique, nous avons déjà réalisé 9 interventions”, ajoute le chef du service de neurochirurgie de l'hôpital Zmirli. La technique consiste en effet, en l'implantation de deux stimulateurs (électrodes) dans les zones altérées du cerveau. L'intervention se fait sans ouverture de la boîté crânienne en utilisant des équipements modernes. Tous les gestes sont minutieux et assistés par ordinateur. Après ce geste chirurgical, intervient la période de réglage des équipements pour permettre aux patients de recouvrer petit à petit leurs facultés. “Je remercie l'équipe médicale et paramédicale de ce service. Je ne pouvais rien faire tellement je tremblais à cause de la maladie, cela fait une semaine que je suis opéré et je pense pouvoir dans un proche avenir reprendre mes activités professionnelles. L'équipe chirurgicale se dit disposée à prendre en charge des malades tant que les équipements médicaux et les consommables nécessaires à cette technique, seront disponibles. Par ailleurs et lors d'une réunion tenue avec les responsables des chefs de service et du directeur de l'hôpital, le ministre de la Santé a annoncé que l'Algérie atteindra en 2025, les indicateurs actuels des pays développés en matière de santé. Pour atteindre ces objectifs, il révèle que l'Etat mettra tous les moyens pour la réussite de ce programme. Il annonce que 1 900 milliards de dinars sont d'ores et déjà alloués au secteur de la santé pour les 5 prochaines années. Il promet par ailleurs d'effacer les disparités régionales et de mettre en place une agence de veille sanitaire. Toujours en matière d'amélioration de la prise en charge de la santé des Algériens, le ministre affirme que tous les hôpitaux de wilayas seront dotés de scanners. Il se félicite aussi des résultats atteints quant au traitement du cancer en Algérie puisque pour la première fois, un service spécialisé en l'occurrence le centre anticancer de Blida dispose d'un appareil de radiochirugie qui permet d'éradiquer des tumeurs jusque-là inopérables. Enfin, il promet la rénovation des hôpitaux publics et les dotant d'équipements adéquats. SaId Ibrahim