Vingt-cinq soldats irakiens ont été tués et 27 blessés dans un attentat suicide dans le restaurant d'une base militaire au nord de Bagdad, commis hier à l'heure du déjeuner, selon un bilan officiel. Un officier, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, a indiqué qu'un kamikaze habillé en militaire était entré dans le restaurant où de nombreux soldats déjeunaient avant d'activer la ceinture d'explosifs qu'il portait. L'hôpital de Baâqouba, chef-lieu de la province de Diyala, situé à 20 km au sud de la base de Khalès, a indiqué avoir admis 12 militaires blessés. Les pertes de l'armée américaine avoisinent les 1 700 morts en Irak, en deux ans, après la mort de quatre soldats, alors que le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, accuse de nouveau la Syrie et l'Iran d'implication dans la rébellion qui continue d'ensanglanter le pays. Lundi et mardi derniers, quatre soldats ont été tués lors d'attaques en Irak, ce qui porte à 1 699 le nombre de soldats américains morts en Irak depuis l'invasion américano-britannique du pays en mars 2003, selon un décompte basé sur les statistiques officielles du Pentagone. Le dernier mort est “un Marine tué par l'explosion d'une bombe artisanale pendant une opération près de Falloujah”, l'ancien bastion rebelle sunnite, à 50 km à l'ouest de Bagdad, selon l'armée. Au total, 17 militaires américains ont été tués en une semaine en Irak. Mais ce sont surtout les Irakiens, civils, policiers et soldats, qui payent le prix de la rébellion sanglante qui continue de plus belle. Quarante et un d'entre eux ont péri, avant-hier, dans les attentats suicide et autres attaques pour la plupart perpétrés au nord de Bagdad. Dans ce contexte, M. Rumsfeld a admis que l'Irak n'était “statistiquement” pas plus sûr aujourd'hui qu'après la chute du régime de Saddam Hussein, en avril 2003. R. I./Agences