Le tribunal criminel près la cour de Ghardaïa a ouvert, le 1er mars courant, sa première session criminelle ordinaire pour l'année 2008. 37 affaires sont inscrites au rôle de cette session qui doit siéger jusqu'au 31 mars 2008. 81 présumés criminels et délinquants y sont impliqués, dont une femme accusée d'infanticide. Les affaires inscrites au rôle de cette session sont essentiellement liées à des délits de viol, d'attentats à la pudeur, vol qualifié, homicide volontaire avec préméditation et guet-apens, association de malfaiteurs, attroupement armé avec destruction de bien public et outrage à l'autorité de l'Etat, culture, usage et trafic de stupéfiants, trafic d'influence et falsification, fraude fiscale, incendie volontaire, séquestration et incitation à la rébellion, détournement de deniers publics avec conclusion de transactions illégales, abus d'autorité et dilapidation de deniers publics. L'affaire de l'“émir” Belmokhtar, accusé du meurtre de 13 douaniers dans la région d'El-Meniaâ en 2006, et qui a été renvoyée par la précédente session criminelle ne semble pas être inscrite au rôle de cette session. L'ampleur des délits et le nombre sans cesse crescendo des affaires enrôlées renseignent on ne peut mieux sur l'inquiétante et gravissime ascension de la criminalité qui a tendance à se propager à toutes les couches de la société et ce, malgré tous les efforts déployés par les services compétents en la matière. Une étude exhaustive et approfondie des causes inhérentes à cette propagation fulgurante de la criminalité, par des structures spécialisées et habilitées est plus que nécessaire afin de prendre les mesures idoines à l'effet d'inverser la tendance. L. KACHEMAD