Le tribunal criminel près la cour de Mostaganem tiendra, à partir de ce samedi, sa troisième session ordinaire de l'année en cours. Cinquante-deux affaires sont inscrites au rôle dudit tribunal qui devra siéger jusqu'au 10 janvier prochain. Quatre-vingt-dix-sept accusés, présumés criminels et délinquants, dont quarante-cinq sont en détention, sont impliqués dans les affaires à juger. À des degrés divers, les crimes et délits à juger durant les vingt-sept audiences prévues mettent en évidence, on ne peut mieux, l'ampleur qu'a atteint le phénomène de la violence au sein de la société. Ainsi, du vol qualifié au viol et attentat à la pudeur contre les mineurs, en passant par la constitution d'associations de malfaiteurs, l'homicide volontaire prémédité aggravé ou par d'autres crimes et délits, les coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort ou le handicap visuel, et autres tentatives passibles de la réclusion criminelle, le tribunal aura à mesurer et à juger la manifestation de cette violence rarement vénielle, souvent injustifiée et inutile, mais en tout cas condamnable. Non violents mais répréhensibles tout de même, les crimes et délits associés au faux et usage de faux, à la mise en circulation de billets de banque contrefaits, ainsi qu'aux tentatives de falsification de documents constituent une autre classe de griefs d'inculpation à juger au cours de cette session. M. O. T.