Le projet d'envergure portant sur la réalisation du complexe d'aluminium qui sera implanté à 6 km au sud de la plage de Terga dans la Wilaya de Ain-Témouchent, suscite déjà des craintes de la part de certaines associations dont “Djamel Bladi” et l'association des Verts qui veulent peser de tout leur poids pour éviter une pollution à grande échelle de la région côtière. À cet effet, une importante rencontre s'est ténue dans les bureaux même de la direction de l'environnement et qui a regroupé, outre les deux associations précitées, M. Guy de Grandpré investisseur canadien, DG de la société Dubaï Aluminium à qui on a confié la réalisation de ce projet en partenariat avec Sonatrach, et Kim Swenzer consultante auprès du bureau d'étude Environnemental Ressources Management (ERM) qui intervient dans la réalisation d'une Etude d'impact environnemental et social (EIES). Selon M. Merazi Laradj, président de l'association Djamal Bladi, même s'il s'agit d'un projet d'envergure porteur de richesses et créateur d'emplois (9 000 ouvriers temporaires et 2 500 emplois permanents à partir de 2012, date de son achèvement) pourrait constituer un danger réel pour les générations futures en termes de santé mais aussi vis-à-vis de la faune et de la flore. Il va sans dire que l'aluminerie de Ouled Kihal qui s'étalera sur une superficie de 500 ha et qui occupera pas moins de trois kilomètres de façade maritime, engendrera des interactions positives et aussi bien pendant la construction que pendant la phase d'exploitation. Ainsi, la préoccupation majeure des associations pour la préservation de l'environnement demeure, bien sûr, les effets nocifs qui pourraient influer sur tout un environnement à l'image des eaux souterraines qui demeurent vulnérables dans le cas d'un déversement accidentel, les émissions atmosphériques, les effluents liquides, les déchets ainsi que le bruit. Il est utile de rappeler, que le complexe d'aluminium qui s'inscrit dans le processus d'industrialisation actuelle et projetée de la région, vient s'ajouter à d'autres projets d'envergure dont l'usine de dessalement d'eau de 200 000 m3/jour, la station de compression de gaz (Medgaz) dont les travaux sont en cours de réalisation et qui s'étend sur une superficie de 4 000 ha, et qui grignotera quelques km de la façade maritime à l'est de la plage Sidi Djelloul ainsi que l'aménagement d'une zone industrielle entre l'embouchure de Oued El Malah, commune de Terga et la plage El Hilal. La crainte demeure entière pour l'association Djamel Bladi qui assiste incapable à la disparition de la ZET et, par ricochet, à l'extinction de la faune terrestre et maritime comme la pieuvre, le mérou et le récif corallien, due à une pollution qui va crescendo à cause de la présence de la tannerie d'El-Amria, l'ENAD de Aïn-Témouchent et l'ERCO de Béni-Saf. De son côté, l'ERM représentée par Mlle Kim Swenzer à la faveur d'une enquête publique, assistera les promoteurs dans les évaluations de ces interactions potentielles et dans l'identification des mesures compensatoires destinées à en limiter les impacts. M. Laradj