À travers l'Agence de développement social (ADS), l'Algérie a engagé un second projet d'appui aux associations algériennes de développement, dans le cadre du développement de la coopération avec l'Union européenne. Ce projet, dénommé ONG II, s'inscrit dans la continuité du premier projet (ONG I), qui a été réalisé durant la période 2000-2004 et qui a bénéficié d'un don de 5 millions d'euros de la part de la Commission européenne. D'ailleurs, une convention a été signée, début 2006, entre l'UE et l'ADS, portant cette fois sur un montant de 11 millions d'euros, dont 10 millions d'aide européenne. Elle concerne un programme de soutien aux ONG nationales activant à travers la pays dans le domaine social, notamment les droits des femmes et des jeunes, la protection de l'environnement et la promotion des activités culturelles et sportives, la protection et la sauvegarde du patrimoine archéologique, de même que le développement communautaire et la promotion du développement durable. D'une durée de 4 ans, le projet devait être achevé en décembre 2009 mais, compte tenu de la réalité du terrain, il bénéficiera d'un délai supplémentaire de deux années. En 2007, près de 108 associations algériennes ont déposé un dossier de financement auprès des services de l'ADS, à la suite du lancement de l'appel n°1 du projet ONG II. Seules 26 associations, implantées dans une quinzaine de wilayas, ont été retenues. Une nouvelle chance a été offerte aux ONG nationales, y compris celles dont le dossier était incomplet, puisqu'un second appel à proposition pour la sélection de projets associatifs a été lancé par l'ADS, fixant la date limite au 25 février dernier. Dans son appel, l'ADS a clairement indiqué que la “priorité” sera accordée aux projets touchant les “couches vulnérables de la population” (femmes, jeunes et enfants), les “zones enclavées” et la lutte contre “la pauvreté et la marginalisation”, ainsi qu'à ceux visant “le renforcement des réseaux associatifs existants” et portant sur des “préoccupations, (…) thématiques, (…) problématiques régionales et (des) projets communs”. Contacté par nos soins, Téric Boucebci, expert principal et responsable de la planification et de la coordination des activités des assistants animateurs régionaux, nous a révélé que de “nombreuses réunions” ont eu lieu pendant les mois de janvier et de février 2008 pour informer et expliciter aux associations algériennes “les lignes directrices” du projet ou les aider dans “la construction de leurs projets”. M. Boucebci a aussi affirmé qu'au terme de l'appel à proposition, 1 800 associations ont été rencontrées à travers tout le pays. L'expert a tenu à rappeler que les associations “se sont mobilisées dès le lancement de l'appel à proposition”, d'où leur présence massive aux réunions de l'ADS en janvier 2008. “En février dernier, les associations se sont rendues aux réunions afin d'affiner leurs compréhensions des lignes directrices et être mieux accompagnées dans la rédaction de leurs projets”, a-t-il déclaré, en insistant sur “l'accompagnement individuel fait auprès des associations par les animateurs et les assistants”. M. Boucebci a enfin annoncé qu'une “réunion de débriefing” du deuxième appel à proposition aura lieu le 11 mars prochain avec les animateurs régionaux et les assistants, dans le but de clore “la démarche engagée”. H. Ameyar