Le rapatriement des corps des ressortissants algériens décédés à l'étranger est une lourde charge financière pour les proches parents. Le député Noureddine Menaâ a indiqué que la compagnie nationale, Air Algérie, facture 70 DA le kilo transporté alors que le poids de la dépouille mortelle et le cercueil peuvent atteindre jusqu'à 800 kilogrammes. Il a, de ce fait, suggéré au ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, d'exonérer le rapatriement des corps, des impôts, pour soulager un fardeau financier assez pesant pour la famille qui a déjà à consentir de grosses dépenses dans la prise en charge médicale de leur parent avant qu'il ne trépasse. Mohamed Maghlaoui a jugé la question très délicate. Il ne convient, certes, pas d'être indifférent à la préoccupation exposée. Air Algérie ne saurait, par ailleurs, selon le ministre, assumer seule des charges aussi importantes. “C'est une société économique et commerciale”, a-t-il ajouté pour mieux affirmer que sa vocation n'est pas de faire du social. “Il nous faut un cadre de concertation plus large pour régler cette question très sensible”, a-t-il conclu. À une question d'un autre parlementaire sur les déboires des émigrés au port d'Alger lors de leurs visites au pays, le ministre des Transports a soutenu que l'Algérie dispose d'une offre suffisante pour satisfaire la demande sur le transport maritime. Quelque 300 000 personnes sont entrées puis ont quitté l'Algérie par voie maritime, de janvier à août 2007. La panne d'un navire qui s'est produite en août 2007 ayant entraîné le blocage de 1200 voyageurs, ne serait qu'“un incident normal qui peut survenir dans n'importe quel pays”. S. H.