La direction d'Air Algérie découvre en mai 2008 un trafic portant sur le poids des dépouilles mortelles transportées vers l'Algérie à partir de Paris. La compagnie aérienne dépose alors plainte auprès de la justice. Le procureur de la République décide d'ouvrir une enquête préliminaire confiée aux gendarmes d'Orly ayant compétence de police judiciaire. L'enquête s'est poursuivie par l'ouverture d'une information judiciaire confiée à un juge d'instruction. Le tribunal correctionnel de Créteil qui, en novembre 2009, a jugé cette affaire, mettant en cause le chef de service fret d'Air Algérie à Paris et la société de transit Sofratrance, a rendu son délibéré vendredi après-midi. Les faits retenus contre la société Sofratrance et sa gérante ont été qualifiés de tromperie vis-à-vis de la compagnie Air Algérie. La gérante de Sofratrance a été condamnée à cinq mois de prison avec sursis. Le chef de service fret d'Air Algérie, jugé pour complicité, a été condamné à six mois de prison avec sursis. La gérante de Sofratrance, sa société et le chef de service fret ont été condamnés à verser à Air Algérie au titre du préjudice tant financier que moral qu'ils lui ont causé la somme de 94 500 euros. Représentée par Me Khaled Lasbeur, Air Algérie considère qu'il est inadmissible que l'on fasse commerce de corps de personnes décédées en se livrant à un trafic sur leur poids.