Sur la même lancée que le “Plan bleu saison touristique 2008”, adopté récemment et qui consiste en l'aménagement de 14 plages pilotes, réparties sur les 14 wilayas côtières, M. Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement et du Tourisme, a annoncé, hier, lors de la rencontre tenue à l'hôtel Hilton, la signature de contrats avec les établissements hôteliers, complexes et villages touristiques sous la coupe de Gest- Tour (SGP). Des conventions qui visent à impliquer davantage tous les acteurs et les professionnels du tourisme et mobiliser tous les moyens afin d'améliorer les prestations dans les domaines, de l'accueil, de l'hygiène et de la qualité des prestations de services en attendant l'application et la généralisation du Plan de qualité touristique. L'occasion aussi pour le ministre, devant une assistance riche et variée entre responsables de départements ministériels, institutions (police, douanes, Protection civile), responsable d'opérateur de téléphonie (OTA-Djezzy), représentant des AE, le président de Gest-Tour, etc., d'insister longuement sur le rôle de chacun dans l'amélioration de l'image de l'Algérie et la promotion de la destination, mais aussi et surtout l'amélioration des prestations de services. Un point sensible que les Algériens connaissent bien et s'en plaignent, mais finissent par l'accepter comme une fatalité. Un point faible qui n'encourage pas le développement un tourisme réceptif et qui va à contre-courant de la nouvelle politique en matière du tourisme qui veut hisser le secteur et en faire l'une des cartes maîtresses de l'économie algérienne. Conséquent avec lui-même, le ministre a reconnu qu'il n'existait pas de remède miracle pour améliorer en un seul tour de main la situation actuelle du tourisme algérien, mais il refuse, cependant, de se ranger du côté — y compris au sein de son département — de ceux qui soutiennent que la mission est impossible pour la simple raison que l'Algérien ignore tout de la culture touristique (problème de mentalité). Chérif Rahmani récuse également de s'aligner du côté de ceux dont la partie est facile à gagner comme il rejette tout alibi extérieur qui présente l'aspect sécuritaire comme un facteur déterminant. Sur cette question précisément, très sensible, le représentant des Affaires étrangères a déclaré qu'“il existe une surestimation de ce facteur. Quel pays peut se targuer de prétendre à une sécurité totale ?” Le risque zéro n'existe nulle part de l'avis de M. Chérif Rahmani qui a exhorté les responsables d'établissements hôteliers et touristiques de s'éloigner de l'amateurisme et du folklore prévenant contre la rupture dans la chaîne et le relâchement. “Il faut aller modestement à l'essentiel”, dira-t-il, à travers la formation et l'amélioration des services en adoptant de nouveaux profils soutenus par un sérieux plan de marketing. “Communiquez plus et faites la promotion de vos produits”, martèlera-t-il convaincu de la pertinence de rompre avec ce qui a été véhiculé auparavant. Le ministre a appelé, par ailleurs, à recourir aux moyens modernes de communication, notamment par le biais de l'utilisation de l'outil Internet avec les clients et les tours operators. Nabila Saidoun