Le conférencier a soutenu que le pays est depuis 2005 dans une période de relance et de croissance économique. Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, a été, hier, l'hôte de l'université de Béjaïa où il a donné une conférence devant un auditoire composé essentiellement d'hommes d'affaires et d'universitaires, sur la stratégie de la croissance économique du gouvernement. L'intervention de M. Temmar se veut une vulgarisation de cette stratégie, mais aussi, comme il l'a souligné, une réponse à ceux qui soutiennent que “nous sommes dans une situation illisible”. C'est là le message que M. Temmar est venu transmettre. La stratégie économique du gouvernement, qui est une stratégie économique endogène et durable, s'est étalée, selon le conférencier, sur deux périodes. La première, de 1999 à 2005, qui consiste en l'évaluation de l'économie et la résorption du désordre qui passe par le traitement de l'héritage. L'orateur signale qu'en termes d'héritage, le gouvernement a trouvé en 1999 une société “traumatisée” et une économie en déflation. Néanmoins, quant à la stabilisation sociale et celle macroéconomique, M. Temmar a estimé que c'est réussi en s'appuyant sur les données à l'adresse de son assistance, tout en expliquant longuement les mécanismes stratégiques mis en œuvre par le gouvernement. La seconde période, 2005 à 2008, consiste en la relance et la croissance économique. Une politique de relance et de croissance économique mise en œuvre par la création d'un fonds de régulation des recettes et la mise en place des politiques du support. À ce niveau, le ministre a estimé que le marché souffre de dysfonctionnements structurels. “Il n'est ni transparent ni efficient”, soutient M. Temmar avant d'ajouter que “pour bien fonctionner, un marché a besoin d'organismes de contrôle. Des institutions de régulation à l'exemple du Creg pour l'électricité de même l'Aniref pour le foncier industriel. Sur ce point aussi, le ministre estime que c'est un marché à réorganiser, d'où justement la création de l'Aniref. La transformation du système financier, le renforcement d'un programme de réforme et de formation qui a été engagé par le secteur de la justice, dans le cadre d'assistance et d'expertise étrangères, sont autant d'axes de cette stratégie de relance et de la croissance économique du gouvernement que l'invité de l'université de Béjaïa a développés longuement, tout en insistant sur le capital humain dont la réorientation du système de formation est axée sur 6 axes. Le ministre de l'Industrie a, par ailleurs, indiqué que de grands groupes industriels qui seront constitués à la faveur de la mise en service de la stratégie industrielle entreront en Bourse pour redynamiser ce marché. L. Oubira