Désormais, les prétendants aux logements LSP doivent patienter longtemps, pour avoir leur logement, un logement pour lequel les bénéficiaires ont serré, des années durant, la ceinture pour assurer un abri à leurs familles. Des toits qu'ils ne peuvent acquérir que s'ils sont en mesure de payer, plus encore. En effet, les promoteurs de ces quotas de logements ont décidé, unanimement, une augmentation substantielle du prix de la cession. Les prétendants doivent débourser au moins une vingtaine de millions supplémentaires. Ils sont trois cents environ à se trouver dans cette situation dans la wilaya d'El-Tarf. Les réalisateurs avancent comme argument : la hausse vertigineuse des prix du rond à béton, du ciment et du sable qui sont passés au double de leur prix d'avant Ces augmentations risquent de pousser les candidats à ce genre de logement à résilier leurs contrats et demander la restitution des parts déjà versées aux entrepreneurs chargés de ces projets qui traînent en longueur parce que les matériaux de construction sont à la merci des spéculateurs à travers le territoire, selon la version des officiels. La presse et les syndicats des bâtisseurs signalent ces graves perturbations sur le marché depuis un an, sans que l'Etat n'arrive à réguler l'offre et la demande. Il est vrai que l'augmentation décidée par les entrepreneurs serait justifiée du moment que les matériaux de construction sont de plus en plus chers, malgré les menaces des pouvoirs publics de recourir à des mesures coercitives. La presse locale a été destinataire d'une correspondance destinée aux autorités, afin d'intervenir dans le but de réviser les prix des projets sollicités par les entrepreneurs, afin que le citoyen ne soit pas toujours le dindon de la farce. Les F3, selon nos interlocuteurs, sont cédés à 170 millions et les F4 à 185 millions. C'est la troisième augmentation, en trois ans, nous dit-on. Une augmentation qui reste le cheminement d'une majoration de l'ensemble des composants entrant dans la construction d'un logement. “Nous sommes endettés auprès des banques et de la Cnep jusqu'au cou”, nous apprend un père d'une famille qui touche mensuellement trois millions de centimes. Tahar B.