Photo : S.ahel De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur Quelles assurances peut-on donner, aujourd'hui, aux demandeurs qui s'inquiètent du sort de leur dossier ? C'est la question posée par de nombreux citoyens qui ont déposé le leur, à titre d'exemple, à l'AADL et dont la majorité a souffert pour acquérir le toit tant attendu. Le reste des dossiers a été transféré à la Cnep, qui ne sait où donner de la tête devant une forte demande à ce sujet. Ainsi, les postulants pour le programme AADL-Cnep, qui ont attendu depuis 2001, seront encore confrontés à un autre problème. Pourtant, à Tlemcen, ce n'est pas le logement qui fait défaut mais bel et bien la bonne gestion pour mieux maîtriser la situation, surtout si l'on sait que, pour mener à bien les programmes ambitieux retenus pour la période 2010/2014, la wilaya de Tlemcen prévoit la réalisation de 36 348 logements au profit de 220 470 âmes. 598 millions de dinars ont été accordés pour financer cette action, dont 105 millions consacrés à l'habitat rural et 130 millions réservés à l'aménagement urbain à grande échelle. Cependant, devant le grand déficit enregistré en matière de logement, et face à une demande toujours croissante, ce projet reste toujours en deçà des espérances. Rappelons que la wilaya de Tlemcen a bénéficié, au titre du plan quinquennal 2005/2009, de 8 100 logements sociaux locatifs (LSL) avec 5 000 autres unités programmées pour le quinquennat 2009/2014. Pour la période 2005-2009, les 25 110 logements réalisés se répartissent entre 3 000 logements sociaux locatifs (LSL), 9 000 logements sociaux participatifs (LSP), 4 110 logements cédés en location-vente et 9 000 habitations de type rural. Le hic est que de nombreuses habitations n'ont pas été distribuées depuis des années. Cela dit, la gestion des demandes de logement, tous types confondus, doit être rigoureuse, et les bénéficiaires retenus doivent se voir remettre les clefs, comme l'ont souligné à plusieurs reprises les responsables du secteur. A Tlemcen, à l'instar d'autres villes algériennes, et pour faire face à la crise du logement, la Cnep innove et lance un programme location-vente de plusieurs centaines d'unités au profit des souscripteurs qui remplissent certaines conditions afin qu'ils ouvrent droit à l'acquisition d'un toit. Mais, paraît-il, la lenteur des travaux de certains logements en laisse plus d'un dans un véritable embarras. Pourtant, les différentes formules proposées jusque-là (AADL, logements sociaux, logements participatifs et autres) ont montré leurs limites. Certes, les formules en question ont contribué à résorber un tant soit peu ce problème et à répondre aux attentes des citoyens désireux d'acquérir un logement, mais sans pour autant arriver à satisfaire tous les nécessiteux. C'est une réalité vécue partout à l'échelle nationale, malgré le programme AADL lancé en 1990 jugé, en cette période, comme une bouffée d'oxygène et de sauvetage pour les nécessiteux, nombreux à se ruer vers les antennes de cette agence. Ce plan a été suivi dans la wilaya de Tlemcen par la CNEP, où des logements location-vente répartis dans différentes régions ont été mis a la disposition des demandeurs. Cependant, et devant les prix exorbitants, bon nombre de demandeurs estiment qu'une révision de ces prix est nécessaire, afin que l'ensemble des Algériens puisse y accéder. Dans la wilaya de Tlemcen, si l'on prend en considération le nombre de logements non distribués et dont la réception remonte à plusieurs années, on constate qu'avec les réalisations achevées, comptant des centaines d'unités, on peut satisfaire 80% des demandes. Avec le nouveau programme du prochain quinquennat, et les 22 000 logements à la nouvelle ville de Boudjilda, ainsi qu'avec une bonne gestion le problème sera carrément résolu.