Un avis d'appel d'offres international sera lancée incessamment pour sélectionner l'entreprise qui prendra en charge la rénovation de cet ouvrage qui est en service depuis 1912. Le pont de Sidi Rached, un des principaux ouvrages d'art de Constantine, est en passe d'être réhabilité, selon les déclarations du directeur des travaux publics, lors de la première session ordinaire de l'APW. Selon la même source, un avis d'appel d'offres international sera lancé très prochainement pour la sélection d'une entreprise qui devra prendre en charge l'opération. “Des experts chinois se sont déplacés au cours de cette semaine à Constantine pour s'enquérir de l'état de dégradation du pont. Cette opération de réhabilitation concerne la structure proprement dite”, affirme le directeur des travaux publics. Et d'ajouter : “Il est indispensable d'entamer les travaux par la réhabilitation de la grande fissure observée à l'entrée du pont, dont l'étude avait été confiée au bureau d'études français Simecsol.” Un dossier a donc été fourni par Simecsol et a été transmis à la tutelle, en vue d'inscrire une opération spécifique permettant de lancer les travaux indiqués. Le pont de Sidi Rached, mis en service en 1912, construit il y a près d'un siècle avec son arche principale, qui enjambe les gorges du Rhumel, est considérée comme l'une des plus parfaites au monde. “Malheureusement cet ouvrage n'a pas toujours été bien entretenu”, a souligné le directeur des travaux publics. Par ailleurs, il est à signaler, que le trafic routier sur le pont a augmenté d'une façon spectaculaire et qu'aucune disposition n'a été prise depuis des années pour éviter une prévisible dégradation. Pour des spécialistes en la matière, les principales causes du cisaillement à hauteur de la première arche du côté de la route de Batna seraient dues à la pression exercée par des poussées venant du versant qui surplombe la voie de chemin de fer. Concernant la structure, il fallait stopper le travail de cisaillement et d'écartement de cette arche et un vérin fut placé pour contenir les deux bords en rupture. Mais il s'agissait d'une opération tout à fait provisoire, en attendant la solution définitive qui a été trouvée tout dernièrement et dont le financement est assuré. Après la consolidation de la structure du pont, il reste à engager prochainement une autre opération aussi importante que la première, qui s'attaquera, elle, à la cause principale de la rupture constatée et qui est liée à un problème géologique. Il convient de rappeler qu'en 1949, ce pont avait fait l'objet de premiers travaux de renforcement. D'autres opérations similaires ont été lancées dans les années 1954, 1960, 1979, 1982, 1990 et 1994. Radia M. A.