Le projet de réhabilition du pont de Sidi Rached, un des principaux ouvrages d'art de Constantine, menacé depuis plusieurs années d'effondrement, est toujours à la traîne. En effet, depuis l'annonce par le directeur des travaux public de la wilaya l'année dernière, lors de la première session ordinaire de l'APW, du lancement d'un avis d'appel d'offres international pour la sélection d'une entreprise qui devra prendre en charge l'opération rien n'a été fait. En parallèle, la cassure observée à l'entrée du pont, dont l'étude avait été confiée au bureau d'études français Simecsol, est en train de s'éterniser. Notons que des experts chinois se sont déplacés, durant l'année en cours, à Constantine pour s'enquérir de l'état de dégradation du pont. Ce dernier, qui assure depuis près d'un siècle l'entrée principale au centre de la ville, a été conçu pour résister à l'emprise du temps, mais il n'a pas toujours bénéficié d'un bon entretien. Par ailleurs, il convient de signaler que le trafic routier sur le pont a augmenté ces dernière années et aucune disposition n' a été prise pour éviter une prévisible dégradation. Pour rappel, dès sa mise en service en 1912, le pont de Sidi Rached, présentait déjà des vices de construction qui, au fil des ans, vont demander d'incessants travaux de confortement. En 1949, ce pont avait fait l'objet de premiers travaux de renforcement. Des opérations identiques ont été effectuées en 1954, 1960, 1979, 1982, 1990 et 1994. Lors du lancement de sa construction, il était le plus grand pont en pierre jamais construit dans le monde. Puisse la baraka de Sidi Rached le sauver de l'usure du temps. Betina S.