Plusieurs avantages sont accordés aux artisans, notamment l'exonération de l'IRG pendant 10 ans, du versement forfaitaire ainsi que la Tap (taxe sur l'activité professionnelle). Réservoir en matière de ressources artisanales, la daïra d'Iferhounène est une des localités de la wilaya de Tizi Ouzou qui accuse un retard considérable dans le cadre de la création de la PME et de la PMI. Les activités de l'artisanat traditionnel et d'art n'exigeant pas de local et pouvant être exercées à domicile, représentent aussi un pourcentage important, notamment le tissage, la broderie, la fabrication de tapis, la conservation traditionnelle de fruits et légumes, etc. C'est dans le cadre du Fonds national pour la promotion de l'artisanat, de la création de la PME et de la PMI, que le directeur de la petite et moyenne entreprise, M. Bara Bachiche, s'est déplacé dans la région d'Iferhounène. “Les femmes sont aussi une frange concernée par la création d'entreprises. Il faut faire preuve d'initiatives pour réussir...”, souligne ce responsable devant une assistance composée de femmes pour la plupart. Lors de cette journée d'information, les artisans ont eu droit à une orientation sur les modalités régissant ce fonds d'aide à la création d'entreprises dans le cadre de l'artisanat. Pour sa part, le représentant de la Chambre de commerce de la wilaya de Tizi Ouzou, M. Hamitouche, a mis l'accent sur l'importance de l'obtention de la carte d'artisan. Cela ne permet pas seulement d'œuvrer dans la légalité, mais aussi de bénéficier d'une couverture sociale et des différentes aides allouées par l'Etat. Dans ce contexte, ce représentant a exposé les avantages fiscaux accordés au secteur de l'artisanat, notamment l'exonération de l'IRG pendant 10 ans, du versement forfaitaire (VF), de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) pour une période de trois ans et l'exonération de la taxe sur les propriétés bâtis à l'effet de recevoir l'activité pour la durée de trois ans. Ces responsables ont appelé les jeunes artisans à adhérer à cette formule de promotion de l'artisans afin de bénéficier d'une formation et d'un suivi dans le cadre de leurs activités et dans celui de la création et de la gestion de leurs entreprises. “Nous sommes dans l'ère de la mondialisation et chaque artisan peut créer son entreprise et aspirer à réussir…” , dira encore M. Bachiche. Pour les artisans, c'était aussi l'occasion d'exposer leurs problèmes, notamment sur les lenteurs bureaucratiques des procédures. Dans ce sens, les informateurs ont affirmé que des mesures seront prises incessamment pour faciliter la tâche aux intéressés et qu'une représentation sera placée dans chaque APC. Rencontré en marge de cette journée, le directeur de la PME et la PMI de la wilaya a dressé un constat plus ou moins positif de la situation. “L'Etat est disponible et l'argent existe, ce qui manque c'est l'information dans ce sens. Les citoyens doivent s'impliquer pour créer la croissance. Les artisans en l'occurrence peuvent se rapprocher des organes de l'Etat pour bénéficier de ces aides. Il faut aussi faire preuve de conviction pour que l'entreprise soit une facette du marché algérien. Ce n'est pas toujours le cas”, ajoute-t-il. Pour les artisans que nous avons rencontrés, les démarches ne sont pas souvent faciles, mais il faut toujours tenter sa chance. Car, selon eux, il est très difficile de résister à la guerre d'usure qu'impose le marché dont la production industrielle. KOCILA TIGHILT